Mes demandes au Père Noël
Le Père Noël passera bientôt dans les chaumières pour récompenser toutes les personnes sages avec de beaux cadeaux. Voici ma liste de souhaits, qui ne comporte pas de demandes magiques. En gros, mon souhait principal est que tous puissent bénéficier de plus de liberté. Je partage ma liste avec vous en me doutant bien qu’elle ne sera pas exaucée complètement. Mais qui sait…
- Aux contribuables du Québec, parmi les plus taxés en Amérique du nord, je souhaite une réduction de la pression fiscale. Quand on sait que l’élément de dépense #1 des ménages de la classe moyenne est la fiscalité, plus que le logement, la nourriture et les vêtements combinés, un répit serait le bienvenu.
- Aux écologistes, je souhaite une multiplication de l’offre de transport, y compris Uber et ses concurrents internationaux. Quelle bonne façon d’encourager les gens à réduire l’utilisation de leur voiture.
- Aux usagers de la STM, je souhaite que la Société s’ouvre aux collaborations avec le secteur privé, à l’exemple de ce qui se déroule un peu partout ailleurs dans le monde. On pourrait peut-être alors bénéficier d’une réduction des coûts et d’une amélioration du service.
- Aux usagers du système public de santé (les « patients »), je souhaite d’être soignés plus rapidement, grâce à la mise en œuvre de réformes qui introduisent plus de choix et de concurrence.
- Aux travailleurs actuellement payés au ou près du salaire minimum, surtout en régions, je souhaite qu’une forte hausse de ce salaire minimum se fasse ailleurs en premier, histoire que le Québec ne serve pas de cobaye et puisse voir les effets d’une telle politique avant de tenter l’expérience.
- Aux parents de jeunes enfants, je souhaite une plus grande liberté dans leurs choix scolaires.
- À l’ensemble des jeunes du Québec, je souhaite que les générations actuelles ne leur refilent pas une dette publique de plus en plus lourde. Rappelons que la dette publique québécoise par contribuable est présentement de 68 760 $.
- Aux jeunes agriculteurs, je souhaite qu’ils n’aient plus à s’endetter lourdement, seulement pour acheter un permis de production de lait.
- Aux amateurs de vin, je souhaite que le gouvernement permette une libre concurrence dans la vente de ce produit et qu’il limite ses appétits en termes de taxes sur l’alcool.
- Aux familles plus pauvres et qui consomment des produits laitiers, de la volaille, des œufs et des produits de l’érable, je souhaite que la gestion de l’offre disparaisse, ce qui permettra une libre concurrence et une baisse des prix.
- Aux gens qui voyagent, je souhaite un secteur aérien mieux et moins réglementé, afin qu’ils puissent voler à des prix comparables à ceux en vigueur aux États-Unis et en Europe.
Nous verrons bientôt si le Père Noël nous a mis dans sa liste des sages, ou pas. Quoi qu’il en soit, je suis certain que nous n’avons pas été assez turbulents pour mériter la situation actuelle.
Joyeux Noël !
Germain Belzile is a Senior Associate Researcher, Current Affairs at the MEI. The views reflected in this op-ed are his own.