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Pour le libre-choix en santé – Le Canada s’impose comme le chef de file en matière de contraintes imposées au système de soins de santé

Notre système de soins de santé ne se porte pas si mal puisque les Canadiens vivent mieux et plus longtemps qu’ils ne vivaient il y a trente ans. Mais notre système de soins de santé est également malade: des données récentes montrent que parmi tous les pays de l’OCDE à régime universel, le Canada, avec l’Islande, arrive en tête au chapitre des dépenses par habitant pour les soins de santé, sans pour autant occuper le premier rang sous quelque critère d’évaluation de la qualité des soins dispensés que ce soit.

Notre diagnostic des défauts du système canadien des soins de santé souligne les contraintes imposées aux usagers et la mauvaise répartition des responsabilités. En guise de traitement curatif, nous prescrivons l’attribution du libre-choix des services de santé pour tous les Canadiens et une meilleure répartition des responsabilités.

Dans son interprétation actuelle par l’administration fédérale, la Loi canadienne sur la santé consacre l’étatisation de l’assurance-maladie, oblige les gouvernements à financer et à administrer tous les principaux services de soins de santé et interdit aux Canadiens d’obtenir ces services auprès de fournisseurs privés. La Loi interdit également d’imposer des frais modérateurs et de surfacturer les services assurés; si bien que les fournisseurs ne peuvent recourir aux signaux envoyés par les prix non plus qu’aux mécanismes de marché pour répartir efficacement les trop maigres ressources en matière de soins de santé. Ce monopole étatique et les restrictions associées entraînent une inefficacité et du gaspillage, qui font en sorte que seuls ceux qui ont des relations ou une fortune personnelle ont accès aux soins de santé en temps utile.

Parmi tous les pays développés, incluant ceux dirigés par des gouvernements très socialistes, le Canada s’impose comme le chef de file en matière de contraintes imposées au système des soins de santé, que ce soit pour la restriction du libre-choix et de la responsabilisation ou pour l’insistance sur l’obligation à l’égard d’un monopole étatique planifié, qu’importe le coût.

Les dispositions monopolistiques et opposées au libre marché de la Loi canadienne sur la santé donnent-elles lieu à de meilleurs soins de santé au Canada? Si l’on se fie aux comparaisons internationales, la réponse est un «Non» catégorique. Parmi les pays de l’OCDE qui ont un régime universel de soins de santé, tous ceux qui obtiennent de meilleurs résultats que le Canada au chapitre du nombre d’années de vie perdues pour cause de maladie et de la mortalité évitable par des soins de santé, comptent également sur des services privés qui s’ajoutent aux services publics.

Un seul de ces pays n’impose pas de frais modérateurs au point d’accès des services. Qui plus est, aucun de ces pays ne dépense plus que le Canada pour ses soins de santé après ajustement selon l’âge, un facteur essentiel puisque le coût des soins de santé varie considérablement avec l’âge de la personne. Tous les pays qui devancent le Canada au chapitre de l’espérance de vie sans incapacité ont des services privés de soins de santé qui rivalisent d’efficacité pour répondre aux besoins de la clientèle.

Les trois quarts de ces pays appliquent une formule de partage des coûts de l’accès aux services de santé. Quand on s’arrête à une maladie précise, guérissable, mais qui prend l’allure d’un véritable fléau, comme le cancer du sein, le Canada occupe le sixième rang pour le taux de mortalité dû à ce cancer. Tous les pays avec un accès universel et général aux soins de santé qui obtiennent un meilleur résultat que le Canada à ce chapitre ont également des services privés de soins. Ils imposent également des frais modérateurs au point d’accès et consacrent une part moindre de leur PIB aux soins de santé.

Au Canada, le système de soins de santé ne comprend aucune forme d’incitation ni de récompense pour les personnes et les familles qui s’efforcent de prévenir la maladie et qui adoptent des habitudes de vie saines. Il ne comprend aucune information révélée par les prix qui aiderait les individus, les familles et les collectivités à choisir judicieusement les services qui conviennent le mieux à leurs besoins précis. Les fournisseurs de soins de santé obtiennent la plus grosse part de leurs revenus des gouvernements plutôt que des usagers des services, ce qui les rend plus attentifs aux directives des bureaucrates qu’aux besoins de la clientèle.

Au Canada, c’est l’État qui décide au détriment du client. Ne reste plus aux individus, aux familles et aux collectivités qu’à subir le contrôle des soins de santé qu’exerce la bureaucratie gouvernementale. Résultat: des services de qualité inférieure, plus dispendieux et des temps d’attente inacceptables pour des services médicaux essentiels.

The authors are respectivly former Premier of Ontario and former leader of the Reform Party. They cosigned this document entitled Pour un Canada fort et prospère in collaboration with the Fraser Institute and the Montreal Economic Institute. Here’s an excerpt.

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