Une réglementation plus souple et des impôts plus bas auraient pu éviter 140 000 épisodes de pauvreté au Québec, selon l’IEDM
Montréal, le jeudi 23 mai 2024 – Un fardeau réglementaire et fiscal moins lourd aurait permis de réduire le nombre et la durée des épisodes de pauvreté au Québec, indique une nouvelle étude publiée par l’Institut économique de Montréal ce matin.
« La littérature économique est très claire : la lourdeur réglementaire et la lourdeur de l’impôt ont des effets néfastes sur la croissance économique et, ultimement, sur la mobilité sociale », explique Vincent Geloso, économiste senior à l’IEDM. « Si le Québec avait un niveau de liberté économique semblable à l’Alberta, 140 000 Québécois et Québécoises de moins auraient eu à subir un épisode de pauvreté. »
Le chercheur explique que la littérature économique établit des liens clairs entre une croissance économique plus rapide et une croissance des revenus plus importante pour tous les groupes au sein des sociétés plus économiquement libres.
En utilisant une base de données longitudinale de Statistique Canada, l’étude établit qu’avec un environnement fiscal et réglementaire semblable à celui de l’Alberta, autour de 140 000 Québécois et Québécoises de moins auraient vécu un épisode de pauvreté entre 2013 et 2020.
L’étude indique aussi que le taux d’épisodes de pauvreté persistants, soit huit ans ou plus, aurait été près de 50 pour cent plus bas, représentant 107 000 Québécois et Québécoises de moins vivant un épisode de pauvreté persistant.
L’auteur explique que les permis de profession, restreignant l’accès à certains métiers, sont particulièrement régressifs et contribuent à accroître la prévalence des épisodes de pauvreté.
« Lorsqu’on parle de permis de profession, on peut penser par exemple aux sept mois de formation nécessaires pour être coiffeur en Outaouais ou aux huit mois de formation pour devenir peintre en bâtiment », explique M. Geloso. « Ce sont des règlements qui restreignent les possibilités des travailleurs et travailleuses, et ultimement leurs options d’emploi et donc leurs possibilités de revenus. »
Il indique aussi que l’élimination de barrières légales à l’entrée de nouveaux joueurs dans certaines industries, comme la gestion de l’offre, ainsi que la réglementation municipale, limitant la construction domiciliaire, aiderait à réduire la prévalence de ces épisodes de pauvreté.
L’étude de l’IEDM est disponible ici.
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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