Pipelines : le Canada doit mettre fin à sa dépendance envers le marché américain
Montréal, le 25 février 2021 – L’annulation du permis de Keystone XL par le président américain Joe Biden à son premier jour en poste met en lumière le risque pour le Canada de dépendre d’un seul pays pour ses exportations de produits pétroliers. Or, la construction de nouveaux oléoducs en sol canadien permettrait justement au pays de réduire ce risque et de maximiser les revenus provenant de l’exportation du pétrole, facilitant ainsi la création d’emplois et l’amélioration du niveau de vie des Canadiens. C’est ce qui ressort d’une Note économique publiée aujourd’hui par l’Institut économique de Montréal.
« C’est 98 % des exportations canadiennes de pétrole qui sont envoyées chez nos voisins du Sud », affirme Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l’IEDM. « Mettre tous nos œufs dans le même panier est une stratégie risquée. Seulement avec l’annulation de Keystone XL, c’est un potentiel de plus de 50 millions de dollars par jour en exportations pour le Canada qui tombe à l’eau », ajoute M. Ouellette. « Plusieurs marchés mondiaux connaîtront une hausse importante de la demande de pétrole d’ici 2045. La demande explosera de 130 % en Inde et de plus de 40 % dans de nombreux autres pays asiatiques. Il s’agit d’une occasion en or pour le Canada. »
« Au cours des cinq dernières années, l’industrie pétrolière et gazière a garni les coffres de l’État fédéral à hauteur de 14 milliards de dollars, en moyenne, par année », ajoute M. Ouellette. « Le total de ces recettes publiques représente plus de la moitié de la somme des déficits de toutes les provinces pendant la pandémie », précise-t-il, soulignant par ailleurs que le secteur énergétique canadien emploie directement et indirectement plus de 830 000 travailleurs et représente environ 10 % de notre PIB.
Les pipelines sont le moyen de transport le plus sécuritaire et écologique
L’auteur fait également valoir que les nouveaux projets de pipelines ne compromettront ni notre sécurité ni la protection de l’environnement sur notre territoire. En effet, en moyenne chaque année, 99,99 % du pétrole acheminé par les oléoducs sous réglementation fédérale arrive à destination sans aucun incident. « La construction de nouveaux oléoducs canadiens permettrait de maximiser le volume de combustibles transportés par le moyen le plus sécuritaire et écologique, de remplacer les importations d’autres pays par du pétrole provenant d’une industrie canadienne responsable et éthique, et de diversifier nos exportations en générant des milliards de dollars par année qui permettront de renflouer les coffres de l’État », conclut Miguel Ouellette.
La Note économique intitulée « Le Canada doit revoir sa stratégie en matière d’oléoducs » est disponible sur notre site Web.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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