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Communiqués de presse

Métiers de la construction: la réforme de la CAQ manque d’ambition, selon l’IEDM

  • Il existe 13 métiers à certification obligatoire uniques au Québec.

Montréal, le 28 mars 2024 – En conservant le même nombre de métiers réglementés qu’en ce moment, le projet de loi 51 du ministre du Travail, Jean Boulet, en fait trop peu pour décloisonner les métiers de la construction, conclut une étude publiée par l’Institut économique de Montréal ce matin.

« Il y aura autant de métiers à certification obligatoire après le passage du projet de loi 51 qu’il y en a maintenant », explique Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM et auteur de l’étude. « Si l’objectif du ministre Boulet est d’aider la province à bâtir les infrastructures et les logements dont elle a besoin, il faudrait plutôt réduire le nombre de métiers à certification obligatoire. »

Le Québec compte 25 métiers à certification obligatoire dans la construction, soit plus que toutes les autres provinces.

L’Alberta, la deuxième province comportant le plus de métiers réglementés, n’en compte que 11. En Ontario et en Colombie-Britannique, il n’y en a que sept.

L’étude de l’IEDM indique qu’il existe 13 métiers de la construction distincts pour lesquels le Québec est la seule province à exiger une certification. Parmi ceux-ci l’on retrouve les métiers de peintre, de carreleur et de charpentier-menuisier.

Le projet de loi 51, aussi connu comme la Loi modernisant l’industrie de la construction, vise à décloisonner les métiers de la construction et augmenter la productivité dans ce secteur.

Ce projet de loi prévoit qu’un travailleur accrédité pourra accomplir des tâches qui ne relèvent pas de son métier premier, mais seulement lorsqu’elles sont reliées à la définition de son métier, qu’elles s’inscrivent dans une séquence de travail et qu’elles sont effectuées dans la même journée.

L’industrie québécoise de la construction affiche toujours plus de 9500 postes vacants, rappelle le chercheur.

« Le manque de logements et les projets d’Hydro-Québec laissent entrevoir des besoins énormes en construction dans les prochaines années », affirme M. Giguère. « Alors que l’industrie manque déjà de travailleurs et de travailleuses, le gouvernement devrait faire preuve de plus d’ambition dans sa réforme. »

L’étude de l’IEDM est disponible ici.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Célia Pinto Moreira
Conseillère en communications
Cell. : 514 703-0502

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