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Observations spontanées

Entreprises essentielles ou pas, qui peut trancher?

Au Québec comme dans bien d’autres endroits dans le monde, les gouvernements ont pris la décision de faire cesser les activités dans les industries et commerces jugés non « essentiels ». Mais comment ces mêmes gouvernements peuvent-ils déterminer ce qui est essentiel ou non dans une économie complexe et interconnectée comme la nôtre?

Par exemple, après avoir agi pour augmenter considérablement la production de masques, on pourrait s’apercevoir quelques jours après, une fois que les stocks sont prêts, qu’on ne peut pas les livrer car l’usine de fabrication des emballages – considérée comme une activité mineure donc inutile – a été fermée.

Les commerces « essentiels » n’existent pas à eux seuls. Chaque acteur économique est le maillon d’une chaîne immense et complexe, et rompre l’un de ces maillons déstabilise l’ensemble de la chaîne. Les pharmacies, par exemple, ont besoin de matériel pour produire. Les produits n’arrivent pas sur les tablettes comme par magie.

D’ailleurs, et pour les mêmes raisons, fermer la plupart des entreprises retarde également l’innovation et la mise en marché de produits qui pourraient s’avérer cruciaux dans la lutte actuelle contre le virus.

Stéfane Marion, économiste en chef à la Banque Nationale, estimait récemment que la fin avril était la date limite où il faudrait rouvrir l’économie pour éviter une « destruction permanente » d’une partie de la capacité de production du Québec.

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