Électricité: le Québec a besoin de l’apport des producteurs indépendants, selon l’IEDM

• Le gouvernement Legault travaillerait sur un projet de loi visant à permettre la vente d’électricité entre entreprises, selon Radio-Canada.

Montréal, le 19 janvier 2024 — Permettre la vente d’électricité entre entreprises aiderait le Québec à faire face au manque d’électricité pour les projets de développement, estime un chercheur de l’Institut économique de Montréal.

« Hydro-Québec n’a pas l’électricité nécessaire pour répondre à la demande créée par le développement du Québec », explique Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM. « En permettant aux producteurs indépendants de vendre directement aux entreprises, on évite que le manque d’électricité ne vienne stopper le développement de la province.

« Nous sommes très heureux de voir que le gouvernement Legault semble retenir notre proposition. »

Le gouvernement Legault travaillerait sur un projet de loi visant à permettre aux producteurs d’électricité indépendants de vendre leur électricité directement aux entreprises, selon ce que rapportait Radio-Canada ce matin.

L’IEDM en faisait la recommandation en juillet dernier, dans le mémoire qu’il a soumis au gouvernement dans le cadre d’une consultation publique portant sur l’avenir énergétique du Québec.

Selon le gouvernement, il ne resterait à Hydro-Québec que 500 mégawatts de capacité disponible pour le développement industriel d’ici 2028. Or, les projets de développement présentés par les entreprises intéressées à investir au Québec nécessiteraient plus de 30 000 mégawatts de capacité, rappelle le chercheur.

M. Giguère souligne notamment que, malgré un plan ambitieux d’augmentation de la capacité électrique, Hydro-Québec n’ajouterait que 8000 à 9000 mégawatts de capacité d’ici 2035, au coût de 90 milliards de dollars.

« Le plan d’augmentation de l’approvisionnement d’Hydro-Québec est nécessaire et ambitieux, mais il est aussi nettement insuffisant pour répondre à la demande créée par le développement du Québec », affirme M. Giguère. « Chaque fois qu’un producteur indépendant vendra de l’électricité à une entreprise, il réduira la pression sur Hydro-Québec, ses infrastructures et les contribuables qui sont garants de ses finances. »

Un sondage IEDM-Ipsos mené en août dernier indiquait que 62 pour cent des Québécois et des Québécoises sont favorables à l’idée de permettre aux producteurs indépendants de vendre leur électricité directement aux entreprises, dans le contexte de la fin des surplus d’Hydro-Québec.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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