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Communiqués de presse

Commerce interprovincial: le Québec se classe dernier, l’Alberta arrive première

Montréal, le 30 novembre 2023 – Le Québec est la juridiction canadienne la plus fermée au commerce interprovincial, selon la plus récente édition de l’Indice de leadership provincial en matière de commerce intérieur de l’Institut Économique de Montréal, parue ce matin.

« Il ne devrait pas être plus difficile de transporter un bien entre Laval et Calgary, qu’entre Laval et Lévis », explique Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM et auteur de l’étude. « Malheureusement, nous payons tous le prix de ces barrières en payant plus cher pour les biens et services que nous consommons. »

L’indice de l’IEDM classe les provinces et territoires en fonction du nombre d’exceptions explicites à l’Accord de libre-échange canadien. L’accord, signé en 2017, vise, à terme, à éliminer l’ensemble des barrières au commerce entre les provinces et territoires canadiens.

Le Québec compte 35 exceptions à l’accord, le classant bon dernier parmi les provinces canadiennes. Depuis l’entrée en vigueur du traité, le Québec n’a éliminé aucune exception.

L’Alberta se classe première, ne comptant pas plus de 6 exceptions au traité. Bien que la province n’ait pas bougé sur le dossier au cours des six dernières années, l’élimination de 21 exceptions peu après l’entrée en vigueur de l’accord en 2017 lui a permis de se hisser au sommet du classement.

« Les efforts de l’Alberta, pour se hisser de l’un des cancres à une position de leader dans le commerce interprovincial doivent être salués », ajoute M. Giguère. « D’autres provinces canadiennes devraient suivre cet exemple et passer de la parole aux actes en réduisant ces barrières au commerce. »

Depuis la dernière mise à jour de l’indice, en 2021, le Manitoba, la Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador et le Yukon ont réduit le nombre d’exceptions qu’ils comptent à l’accord.

Les provinces et territoires canadiens se classent ainsi :

  1. Alberta
  2. Manitoba
  3. Saskatchewan
  4. Colombie-Britannique
  5. Nouvelle-Écosse
  6. Terre-Neuve-et-Labrador
  7. Territoires-du-Nord-Ouest
  8. Île-du-Prince-Édouard
  9. Ontario
  10. Nunavut
  11. Yukon
  12. Nouveau-Brunswick
  13. Québec

L’étude de l’IEDM note aussi les nombreuses barrières à la mobilité de la main-d’œuvre existant entre les provinces.

« Si l’Alberta a montré l’exemple à suivre en réduisant les exemptions à la vente de biens et services entre les provinces, il lui reste beaucoup de travail à faire en termes de mobilité de la main-d’œuvre », explique M. Giguère. « Il est ridicule qu’une infirmière formée en Ontario, par exemple, doive refaire ses cours avant de traiter un patient en Alberta. »

L’Alberta est la province qui présente le plus de barrières à la mobilité de la main-d’œuvre, en fonction du nombre d’exceptions professionnelles aux règles de mobilité de l’accord.

Sur cette question, le Québec se classe en milieu de peloton et le Nunavut se classe premier, n’ayant aucune barrière à la mobilité de la main-d’œuvre.

Vous pouvez consulter l’étude de l’IEDM ici.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Célia Pinto Moreira
Conseillère en communications
Cell. : 514 703-0502

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