Marché du carbone : le Québec bon premier aux dépens des consommateurs
Montréal, le vendredi 4 juillet 2014 – Le 1er janvier 2015 entrera officiellement en vigueur la Western Climate Initiative, le marché du carbone formé par le Québec et la Californie. En raison de cette nouvelle taxe, le prix du litre d’essence augmentera d’environ 3¢. Cela touchera de plein fouet nos portefeuilles et notre économie.
« L’idée d’un marché de carbone est en soi pertinente, c’est par un mécanisme similaire qu’on est venu à bout des pluies acides, notamment. C’est dans son application que cela pose problème, en plus du fait que personne ne nous suit dans cette coûteuse aventure. Au sud de la frontière et en Ontario, les coûts des combustibles deviendront plus avantageux », explique Youri Chassin, économiste à l’Institut économique de Montréal.
Le Québec est déjà premier de classe parmi les dix provinces canadiennes en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre (GES) par habitant. Même la Californie n’a pas adopté d’objectifs aussi ambitieux que le Québec sur ce plan. Or, chaque réduction supplémentaire est plus coûteuse à aller chercher quand on est déjà bas, ce qui nous défavorise encore plus.
« Un marché du carbone devrait regrouper plusieurs provinces canadiennes et États américains, mais actuellement nous sommes très loin de cet objectif, affirme Youri Chassin. Ne serait-il pas plus prudent de travailler à attirer d’autres partenaires avant de s’engager dans cette voie? »
Le marché du carbone est un mécanisme de marché pour diminuer les émissions de GES qui permet aux organisations d’acheter et d’échanger des « droits de polluer ». Si on émet plus de GES que prévu, il faut acheter des droits alors qu’on peut en vendre si on réduit les émissions sous la limite permise, ce qui récompense les bons élèves.
Youri Chassin, économiste à l’Institut économique de Montréal, a publié un texte d’opinion intitulé « Bourse du carbone : dans quelle galère embarquons-nous? » qui a été publié dans le Journal de Montréal d’aujourd’hui.
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L’Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d’éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l’IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
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