Des conditions gagnantes pour introduire la rémunération au mérite des enseignants
Montréal, le 14 septembre 2011 – Un sondage Léger Marketing nous révélait récemment que 67 % des Québécois croient que la performance des enseignants devrait être évaluée et que les meilleurs d'entre eux devraient être mieux rémunérés que leurs collègues moins performants. Certaines craintes ont été exprimées quant à la manière de mener une évaluation juste du travail des enseignants. C'est pourquoi l'Institut économique de Montréal (IEDM) publie aujourd'hui une Note économique sur les meilleures pratiques en la matière.
L'évaluation du travail des enseignants est une tâche délicate, reconnaît Nathalie Elgrably-Lévy, auteure de la publication. « Lorsqu'elle est bien faite, la rémunération en fonction du rendement encourage l'excellence chez les enseignants et contribue par conséquent à améliorer la qualité du système scolaire », explique-t-elle.
Depuis quelques décennies, la rémunération au mérite dans le domaine de l'éducation a été appliquée notamment au Royaume-Uni, en Inde, au Portugal, en Israël et aux États-Unis. De ces expériences se dégagent certains facteurs de réussite :
- Autonomie des directions d'école pour décider d'introduire ou non une politique de rémunération au mérite et pour en définir les paramètres.
- Critères d'évaluation multiples qui reflètent la diversité de la tâche des enseignants.
- Prime substantielle qui s'ajoute à un salaire de base pour créer une incitation suffisante en plus d'une stabilité du revenu.
- Possibilité réelle de congédier un enseignant dont les évaluations très faibles se répètent.
- Rémunération au mérite pour la direction et les gestionnaires dont le travail est essentiel pour épauler les enseignants.
« Il faut garder en tête que les enseignants travaillent dans des conditions et des milieux socio-économiques très différents et que leur évaluation doit tenir compte de cette réalité. Par conséquent, des critères uniformes pour l'ensemble de la province provenant du ministère ou d'un ordre professionnel seraient peu utiles pour évaluer leur rendement », conclut Mme Elgrably-Lévy.
La Note économique, intitulée Rémunération au mérite : un outil pour améliorer le système d'éducation, préparée par Nathalie Elgrably-Lévy, chargée de formation à HEC Montréal et économiste senior à l'IEDM, en collaboration avec Germain Belzile, directeur de la recherche à l'IEDM, peut être consultée sans frais sur notre site.
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L'Institut économique de Montréal est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses publications, ses interventions et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché. Il n'accepte aucun financement gouvernemental.
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Renseignements et demandes d'entrevues : Ariane Gauthier, coordonnatrice des communications, Institut économique de Montréal / Tél. : 514 273-0969 p. 2231 / Cell. : 514 603-8746 / Courriel : agauthier@iedm.org