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Observations spontanées

Vivre aux crochets des contribuables québécois: la recette d’Ubisoft

Nous, contribuables québécois, subventionnons depuis 20 ans le géant français du jeu vidéo Ubisoft. Et malgré les millions de dollars en crédit d’impôt reçus du gouvernement du Québec, la maison-mère basée en France n’a engrangé au cours des six premiers mois de l’année qu’un maigre bénéfice de 1,3 million de dollars sur des revenus de plus d’un milliard.

Entre 2013 et 2017, l’entreprise a généré des profits nets de 634 millions alors qu’elle recevait 615 millions en subventions. Sans l’aide de l’État, Ubisoft est déficitaire.

C’est scandaleux. Le pire, c’est que Québec s’est engagé à maintenir cette forme d’aide jusqu’en 2027!

Bien sûr, on nous sert encore le même argument, ad nauseam : « les subventions contribuent à créer de la richesse et des emplois ». C’est pourtant faux. En général, les subventions ne font que déplacer des emplois qui auraient été créés de toute façon. On s’entend, il ne manque pas de développeurs de jeux vidéo dans le monde…

Les subventions sont inefficaces et leurs effets pervers sont connus depuis longtemps. Les crédits d’impôt entraînent des distorsions dans l’économie et imposent des coûts considérables aux contribuables, sans que les retombées nettes soient nécessairement au rendez-vous. En fait, le gouvernement se trouve à confisquer l’argent des entreprises les plus performantes pour en faire profiter d’autres qui n’ont pas réussi à convaincre des investisseurs privés qu’elles sont rentables. Présentement, à Montréal, des entreprises profitables du secteur technologique peinent à embaucher en raison de l’avantage déloyal que reçoit Ubisoft, qui offre des salaires subventionnés par vous et moi.

Le bilan de l’État pour choisir les gagnants n’est pas très reluisant (on se parle un peu de Bombardier et de Rona?) Plutôt que de choisir de donner de l’argent à l’entreprise X au lieu d’Y, le gouvernement devrait éliminer ce genre de subventions, et utiliser les économies réalisées pour diminuer le fardeau fiscal de TOUTES les entreprises. Celles-ci pourraient ainsi se concentrer davantage sur leur mission première, soit celle d’innover et créer de la richesse, et non de courtiser les faveurs des politiciens.

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