Un cerf-volant producteur d’énergie? C’est possible grâce à l’innovation privée
Capsule 2 de la série « Le capitalisme au service de l’environnement ».
Dans la culture populaire, les cerfs-volants sont avant tout des jouets pour les enfants. Pourtant avec un peu d’imagination, et des initiatives privées pour la soutenir, ceux-ci peuvent produire de l’énergie renouvelable.
Selon le Wall Street Journal, SkySails, une entreprise allemande, conçoit des cerfs-volants qui créent de l’énergie en flottant à une altitude de 400 mètres. En montant, le cerf-volant déroule un câble relié à un treuil qui transforme la force exercée sur le câble en électricité grâce à une génératrice. De plus, la société française Airseas a créé Seawing, un cerf-volant de 1 000 m2 attaché à la proue d’un bateau et qui le tire grâce à la force du vent.
Selon Stephan Wrage, fondateur et directeur général du groupe SkySails : « Les vents de haute altitude sont la plus importance source d’énergie inexploitée de la planète ». Leurs plus grands cerfs-volants, qui font près de 180 m2 et produisent environ 200 kilowatts, ont été conçus pour remplacer les générateurs diesel dans des villages éloignés ou sur des îles non raccordées aux réseaux énergétiques du continent. Des prototypes ont déjà été installés à l’ile Maurice.
Dans le cas de Seawing, le but de l’entreprise est de doter l’éolien de technologies innovantes au service de la transition énergétique maritime.
Ces deux entreprises utilisent ainsi les vents à travers des technologies comparables. Dans les deux cas, elles cherchent à commercialiser ces projets et seul l’avenir nous dira si ceux-ci obtiennent du succès. Dans tous les cas, on constate que le savoir-faire et l’innovation peuvent donner des idées et résultats spectaculaires. Ce genre d’initiatives ne peuvent apparaître que dans un système qui permet une plus grande liberté économique. Un système dont la logique s’oppose à celle bureaucratique qui rendrait plus difficile l’apparition de tels prototypes.
Téléchargez la version PDF de cette capsule.
Cette série de capsules montre et explique comment la liberté économique et l’innovation entrepreneuriale qui en découle aident à protéger l’environnement.
Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l’IEDM. Il signe ce texte à titre personnel.