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Communiqués de presse

Repenser la police pour économiser des centaines de millions

Montréal, le 8 septembre 2021 – Depuis quelque temps, le taux de criminalité est en hausse. En même temps, les pressions financières sur nos corps policiers se multiplient. Un cahier de recherche publié aujourd’hui par l’IEDM propose une nouvelle façon de concevoir la répartition des tâches policières qui pourra générer des économies substantielles tout en améliorant la qualité des services à la population.

« Une part très importante du travail effectué par les policiers ne relève pas des éléments les plus spécialisés de la formation approfondie qu’ils ont reçue. En fait, seulement 10 % des tâches effectuées par les policiers font appel à l’ensemble de ces compétences particulières. Une analyse effectuée sur une période de trente ans en Colombie-Britannique a révélé que 40 % du temps de travail des policiers est consacré à rédiger des rapports ou à effectuer d’autres tâches administratives », fait valoir Olivier Rancourt, coauteur de la publication.

« De toute évidence, il est possible de confier certaines de ces tâches secondaires à des entreprises de sécurité privée qui pourront les réaliser à moindre coût », poursuit l’économiste. « Selon nos calculs, nous serions en mesure de retrancher entre 17 % et 20 % des sommes affectées au fonctionnement des corps policiers québécois, ce qui représente des économies qui oscillent entre 525 à 615 millions de dollars par an », affirme M. Rancourt.

« En effectuant un calcul similaire pour l’Alberta, on parle de 11 % à 14 % des dépenses de fonctionnement qui peuvent être éliminées, pour des économies de 171 à 225 millions de dollars », poursuit l’économiste. « C’est une façon très facile d’en avoir plus pour notre argent et de réaffecter nos ressources en fonction de nos priorités, qu’il s’agisse de réduire le déficit ou d’améliorer les services essentiels dispensés par les corps policiers », plaide M. Rancourt.

« Nous bénéficierions tous d’une telle approche. Au Royaume-Uni, les communautés qui ont opté pour cette façon de faire ont observé une baisse du taux de criminalité, en plus de réaliser des économies. De plus, la satisfaction professionnelle des policiers ne pourra qu’augmenter alors qu’ils se concentreront sur les tâches pour lesquelles ils ont été formés », conclut l’économiste.

La publication intitulée Laissons les policiers faire leur travail et les entrepreneurs s’occuper du reste est disponible sur notre site Web.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue : Daniel Dufort, IEDM. Tél. : 438-886-9919 / courriel: ddufort@iedm.org

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