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Observations spontanées

Réduire la bureaucratie pour attirer plus d’infirmières

Changer le pansement d’un Québécois, est-ce bien différent de changer celui d’un Manitobain?

Si on pose la question, c’est que si une infirmière manitobaine souhaitait venir pratiquer au Québec, elle devrait refaire tout un processus d’accréditation auprès de l’Ordre des Infirmières et Infirmiers du Québec avant de pouvoir aider un patient, et ce, malgré le fait que le Québec manque d’infirmières et d’infirmiers, comme l’admet le gouvernement de François Legault.

Le Québec n’est pas le seul à imposer ces méandres bureaucratiques au personnel soignant qui souhaite pratiquer dans une autre province. En ce moment, toutes les provinces canadiennes demandent aux infirmières et infirmiers accrédités ailleurs au pays de refaire le processus d’accréditation auprès de leur ordre local.

L’Ontario souhaite cependant changer les choses. Le gouvernement de Doug Ford vient tout juste d’annoncer qu’il introduirait un projet de loi qui permettrait aux travailleurs de la santé accrédités dans d’autres provinces canadiennes d’exercer leur profession en Ontario sans devoir passer par le processus d’accréditation local.

Ce projet, s’il passe en février 2023, aura un effet doublement bénéfique sur le système de santé de la province : il permettra de simplifier l’augmentation des effectifs en santé afin de pouvoir soigner un plus grand nombre de patients et réduira la pression existante sur le corps professionnel présentement dans le système, ce qui améliorera les conditions de travail et la qualité des services aux patients.

Considérant la pénurie d’infirmières dont parle Québec et la réalité quotidienne du temps supplémentaire obligatoire pour les infirmières et infirmiers de la province, nous devrions nous inspirer de ce que fait l’Ontario en ce moment. Et ça, c’est sans parler de l’aide que cela apporterait aux dizaines de milliers de Québécois et Québécoises qui attendent présentement un traitement.

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