fbpx

Communiqués de presse

Plafonner les émissions du secteur de l’énergie priverait le Canada de plus de 6,0 milliards de dollars par an

  • Sans les mesures de compensation, le coût économique aurait atteint plus de 32,3 milliards de dollars.

Montréal, le 7 décembre 2023 – Le plafonnement des émissions du secteur de l’énergie, projeté par le gouvernement Trudeau, coûtera cher à l’économie canadienne pour un impact négligeable sur l’environnement, selon un chercheur de l’Institut économique de Montréal.

« Chaque fois qu’Ottawa contraint le secteur énergétique canadien à se contracter, ce sont les producteurs étrangers qui gagnent », affirme Gabriel Giguère, analyste en politiques publiques à l’IEDM. « Ottawa n’a pas les moyens d’agir sur la demande globale, donc réduire l’offre locale aura pour seul effet d’exporter les emplois et les revenus fiscaux. »

Le ministre fédéral de l’Environnement, Steven Guilbeault, a annoncé aujourd’hui qu’Ottawa chercherait à plafonner les émissions des secteurs pétroliers et gaziers à un niveau de 35 à 38 pour cent moindre à celui de 2019. Les entreprises peuvent cependant se procurer des crédits carbones ou contribuer à un fond de décarbonation, jusqu’à une réduction effective de 20 à 23 pour cent par rapport au niveau de 2019.

Une étude de l’IEDM parue l’an dernier a bâti une méthodologie permettant de calculer la perte d’activité économique en lien avec une telle mesure. Selon cette méthodologie, l’IEDM estime que cette mesure pourrait coûter plus de 6,0 milliards de dollars par année à l’économie canadienne. Ces pertes représentent notamment une diminution des salaires, de la consommation locale et des revenus d’impôts.

Sans l’achat de crédits carbones, le coût économique aurait atteint plus de 32,3 milliards de dollars.

L’étude note aussi que l’industrie a connu un certain succès dans la réduction de ses émissions, considérant qu’un baril produit aujourd’hui émet 33 pour cent moins d’équivalents CO2 qu’en 1990.

Selon M. Giguère, le gouvernement fédéral fait erreur en ciblant un secteur spécifique.

« Qu’une tonne de CO2 soit émise lors de la production d’un baril de pétrole en Alberta, ou d’une automobile à Oshawa, son impact sur le climat est le même », explique M. Giguère. « En ciblant le secteur énergétique canadien, le gouvernement Trudeau semble se laisser aller dans un acharnement idéologique, plutôt qu’une politique basée sur les faits. »

* * *

L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

– 30 –

Demandes d’entrevue
Célia Pinto Moreira
Conseillère en communications
Cell. : 514 703-0502

Back to top