Panier Bleu ou Panier Creux?
L’an dernier, le gouvernement du Québec nous vendait l’idée d’un « Amazon québécois » qui viendrait à la rescousse des entreprises locales qui en arrachent à cause des différentes restrictions instaurées par ce même gouvernement. Après probablement quelques semaines, voire quelques mois de délibération, l’idée du fameux « Panier Bleu » était lancée.
La plupart, et j’en fais partie, s’attendait à un site transactionnel où les consommateurs auraient l’opportunité de magasiner des produits québécois. Après tout, lorsque le gouvernement a annoncé en septembre dernier une enveloppe additionnelle de 3,1 millions pour ce site, n’est-ce pas la moindre des choses de s’attendre à un site transactionnel?
Contre toute attente, le projet s’est plutôt avéré être une version poussiéreuse et dépassée des Pages Jaunes. Un inventaire de produits venant non seulement de PME, mais aussi de Subway, IGA et compagnie. Une vitrine web qui ne permet pas aux visiteurs d’acheter directement sur le site. Et on avait l’idée de grandeur de concurrencer Amazon, non? C’est d’ailleurs ce que vend toujours l’organisme sur son propre site web… Une visite sur Amazon serait de mise!
Toutefois, ayant eu le Noël confiné pour dégriser de cette nouvelle, je croyais que cette saga coûteuse pour les familles québécoises était histoire du passé. Et bien non! Le gouvernement du Québec revient à la charge avec l’intention d’en faire un site transactionnel, quelques millions de dollars jetés par la fenêtre plus tard. Cette fois, on y ouvre une nouvelle enveloppe budgétaire de 900 000 $ pour en faire un site transactionnel.
Après tout ce fiasco, ne serait-il pas logique et souhaitable de demander un peu plus d’imputabilité de la part de nos politiciens? La gestion des fonds publics devrait être beaucoup plus serrée et efficace. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’État québécois n’est pas un expert de l’informatique et devrait s’en tenir à ses responsabilités centrales!