Nouvelles données du CDC sur la COVID-19
Montréal, le 25 mai 2020 – L’organisme national américain responsable de la santé publique, le Center for Disease Control (CDC), a revu à la baisse le taux de mortalité de la COVID-19. Cette organisation jouissant d’une excellente réputation internationale est chapeautée par le Department of Health and Human Services américain.
Un taux de mortalité plus bas que prévu
« Le scénario le plus probable du CDC estime maintenant que le taux de mortalité du coronavirus chez les personnes infectées oscille entre 0,2 et 0,3 %. Cela contraste fortement avec le chiffre de 3,4 % qui était mis de l’avant par l’OMS au début de la pandémie », affirme Peter St. Onge, chercheur associé senior à l’Institut économique de Montréal. « Bien que ces données proviennent des États-Unis, il est raisonnable de croire que la situation soit similaire au Canada », ajoute le chercheur.
En effet, selon le chercheur, le cas des États-Unis a de bonnes chances d’être révélateur de la situation canadienne. « Lorsque l’on regarde les statistiques compilées par des sources fiables comme la Johns Hopkins University, on constate que courbes du Canada et des États-Unis suivent des tendances similaires en ce qui a trait au nombre de décès par millier d’habitants. Le Canada a un taux de décès inférieur aux États-Unis, mais il effectue aussi moins de tests, ce qui engendre un taux de mortalité par cas de coronavirus plus élevé en apparence », signale M. St. Onge.
« Au fur et à mesure que des données plus précises deviennent disponibles, avec davantage de tests par exemple, on peut dresser un portrait plus net de la situation », fait valoir M. St. Onge. « Selon les données les plus à jour du CDC, bien qu’elles demeurent contagieuses, 35 % des personnes infectées par la COVID ne présentent aucun symptôme », ajoute le chercheur.
Rassemblements extérieurs
« Si le taux de mortalité est bel et bien de 10 à 20 fois plus bas qu’anticipé au départ, la réaction épidermique de certains politiciens au fait que les gens de Toronto et de Montréal passent du temps dans les parcs semble tout à fait démesurée », souligne Peter St. Onge. « Après tout, les données à ce jour sont claires : les chances de contracter le virus à l’extérieur sont extrêmement faibles », poursuit-il.
Des politiques publiques saines
Selon Gaël Campan, économiste senior à l’Institut économique de Montréal, il est crucial de bien comprendre le virus afin d’élaborer en conséquence les mesures sanitaires. « Bien que certaines réponses nous manquent toujours pour l’instant, il convient de se questionner sur le rapport coût-bénéfice d’un confinement obligatoire de l’ensemble de la population alors que l’on cherche essentiellement à protéger une minorité relativement bien définie, composée en grande partie de personnes âgées. L’expérience de plusieurs pays nous montre que l’on peut arriver à de bons résultats par le biais d’une combinaison de mesures beaucoup plus ciblées », conclut M. Campan.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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