Moins de réglementation, plus de production
Étant donné le besoin urgent de produits pouvant aider à limiter la propagation du coronavirus, comme les antiseptiques pour les mains et les désinfectants, Santé Canada a décidé de faciliter l’accès aux produits qui ne respectent pas nécessairement toutes les exigences réglementaires, à titre de mesure provisoire.
Par exemple, Santé Canada va permettre les produits dont la vente est déjà autorisée au Canada, mais qui ne sont pas entièrement conformes aux exigences de Santé Canada (par exemple ceux dont l’étiquetage est en anglais seulement, ou dont l’emballage est différent de l’emballage autorisé).
Aux États-Unis, le plus récent plan d’aide du Congrès inclut une exonération fiscale temporaire qui rendra moins coûteux pour les producteurs de spiritueux de fabriquer du désinfectant pour les mains.
L’entreprise Pur Vodka, au Québec, a justement décidé de cesser temporairement sa production afin d’utiliser l’alcool pour fabriquer du désinfectant à mains. « Si quelqu’un me dit, un jour, que c’est impossible de lancer une business en une semaine, je vais lui dire que c’est faux », a-t-il dit en entrevue.
Il faudra s’en souvenir après la crise : une réglementation plus légère résulte en plus de produits de qualité disponibles, plus rapidement. Et une réglementation plus légère incite plus d’entrepreneurs à produire des biens et services, et leur permet de s’ajuster très rapidement à la demande, ce qui profite à tout le monde.
S’il y a trop de réglementation en ce moment, il est fort probable qu’il y en ait aussi trop en temps normal. Espérons que l’après-crise serve d’occasion pour revoir et diminuer l’ensemble de la réglementation.