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Observations spontanées

L’éternel conflit du bois d’œuvre repart de plus belle

Et c’est reparti.

« Fabriqué aux États-Unis. Je suis sérieux. Bois d’œuvre, verre, plaques de plâtre, câbles à fibre optique. »

C’est par ces mots que le président américain Joe Biden a attisé le conflit du bois d’œuvre pour la énième fois, en appelant à la reconstruction de l’infrastructure de son pays en utilisant exclusivement des matériaux américains dans les projets fédéraux.

Les producteurs canadiens sont inquiets, et avec raison. Les contribuables américains devraient aussi s’inquiéter, tout comme les entreprises qui soumissionnent sur des projets d’infrastructure gouvernementaux aux États-Unis.

Pourquoi? Parce que ce genre de politiques protectionnistes, promues à coups de slogans comme « Buy American », servent à avantager certains producteurs locaux aux dépens des consommateurs et, bien sûr, des autres producteurs.

Et les coûts ne sont pas négligeables. En 2017, on estime que les tarifs douaniers sur le bois d’œuvre ont coûté 1,6 milliard de dollars aux consommateurs américains, réduisant leur bien-être économique. De notre côté de la frontière, on parle de 60 millions de dollars.

Cela s’explique à la fois par le fait que le coût de ces tarifs est refilé aux consommateurs et que certains projets tombent à l’eau ou sont réduits en raison de la hausse des coûts.

Mais voilà, le commerce n’est jamais un jeu à somme nulle. Lorsque des particuliers ou des entreprises échangent des biens ou des services, c’est parce qu’ils ont avantage à le faire, qu’à la fois les producteurs et les consommateurs y trouvent leur compte. Ils n’ont pas besoin que les gouvernements s’en mêlent.

On ne sait pas encore s’il s’agissait là de simples figures rhétoriques dans un discours officiel verbeux; toutefois, et les Canadiens, et les Américains devraient rester sur leurs gardes chaque fois que les plus hauts échelons du pouvoir soufflent sur les braises du protectionnisme.

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