Les entrepreneurs du privé à la rescousse de nos écoles
Un des dossiers importants ces jours-ci, dans le contexte de la COVID-19, est la ventilation dans nos écoles. Le gouvernement du Québec n’a aucune idée de l’état des systèmes de ventilation des écoles du Québec. Alors que selon un infectiologue, « il faut vite corriger le tir ». En fait, la solution préconisée en ce moment est d’habiller chaudement les enfants et d’ouvrir les fenêtres dans certaines classes, même en hiver!
Cette situation est digne d’une république de bananes. Il est inconcevable que dans une province relativement riche comme la nôtre, nos enfants aient à subir les coûts d’une gestion trop centralisée et bureaucratique.
Des solutions
Mais heureusement, le marché et les entrepreneurs ont des solutions pour combler les insuffisances des gouvernements.
Des entreprises, comme Minimise Québec, peuvent rapidement moderniser ou installer des systèmes de ventilation purifiant l’air dans les écoles avec des ententes sans investissement en capital pour les gouvernements.
Selon le journal Les Affaires, « le modèle d’affaires de Minimise permettrait ainsi aux écoles du Québec de faire une pierre deux coups pendant la pandémie : financer — sans dépenser un sou au départ — l’installation de nouveaux équipements de filtration de l’air afin de limiter la propagation de la COVID-19, tout en améliorant globalement l’efficacité énergétique des établissements scolaires. »
Bref, le client n’a pas besoin d’investir ou de dépenser de l’argent supplémentaire afin de réaliser des gains d’efficacité énergétique. Les équipements sont payés par l’entreprise, qui se rémunérera ensuite avec les économies futures en dépenses d’énergie du client. Et ce, pourvu que l’économie d’énergie atteigne au moins 17 % dans le bâtiment.
Cette innovation en termes de modèle d’affaires est d’autant plus appréciable qu’aujourd’hui, nombre d’entreprises et de gouvernements sont endettés, et n’ont pas toujours les fonds nécessaires pour faire les investissements en équipement et en capital que ces projets exigent.
Partenariat public-privé
C’est un autre exemple où l’entrepreneuriat et le secteur privé peuvent venir pallier aux lacunes de nos services publics, au grand bénéfice des contribuables! Il serait complètement farfelu de croire que l’État puisse se spécialiser dans tous les secteurs et opérer sans l’expertise du secteur privé. Les partenariats public-privé sont une excellente façon de faire sauver des coûts aux contribuables tout en assurant une meilleure gestion de nos finances publiques.
D’ailleurs, comme le souligne le journal Les Affaires, les écoles ne sont pas le seul secteur dans le collimateur de Minimise au Québec. « À terme, la société aimerait aussi offrir ses services dans trois autres secteurs : l’éclairage de rue, le système de santé (hôpitaux, CLSC, CHSLD) et le parc immobilier du gouvernement du Québec. »
C’est la beauté du marché, qu’on parle de cette entreprise spécifique ou d’autres. Des entrepreneurs ont imaginé des façons de régler ces problèmes tout en faisant économiser les gouvernements. C’est l’économie de marché, et ainsi l’entrepreneuriat et la recherche du profit, qui favorise tout ça. Ne l’oublions pas.
Plus le marché et les entrepreneurs sont libres et incités à créer des solutions pour régler des problèmes de la collectivité, plus de telles solutions apparaissent, de façon naturelle, au lieu d’être imposées de haut par des politiciens qui n’ont trop souvent aucune expertise dans le secteur précis en question. Les contribuables et nos enfants méritent plus que ce que nous leur offrons présentement.
Miguel Ouellette est directeur des opérations et économiste à l’IEDM. Il signe ce texte à titre personnel.