Le Québec peut devenir un chef de file de l’enseignement à distance
Montréal, le 29 septembre 2021 – Les mesures sanitaires adoptées depuis le printemps 2020 ont forcé les étudiants à renouer avec les plaisirs de l’apprentissage à distance. Maintenant que l’infrastructure technologique nécessaire est en place, est-il envisageable pour les universités québécoises d’aspirer à une clientèle internationale élargie? Une publication lancée aujourd’hui par l’IEDM fait le point sur la manière dont nos universités pourraient saisir cette nouvelle opportunité.
« Le Québec a la chance de pouvoir compter sur des universités qui jouissent d’une bonne réputation à l’internationale, tant en français qu’en anglais. Cela nous offre la possibilité de nous positionner en tant que chef de file dans le domaine de l’enseignement à distance », fait valoir Miguel Ouellette, co-auteur de la publication. « L’introduction d’un modèle permanent d’enseignement à distance dans les universités québécoises exigera une collaboration accrue entre les universités et les entreprises qui occupent déjà ce créneau, mais il est clair que le jeu en vaut la chandelle », poursuit-il.
« De toute évidence, si nous sommes en mesure d’attirer un plus grand nombre d’étudiants sans augmenter la taille des classes en présentiel, il s’agira d’une opportunité particulièrement rentable pour nos universités et donc bénéfique pour le contribuable québécois », ajoute le Dr Reuven Brenner, chercheur associé senior à l’IEDM et professeur à la retraite de l’Université McGill. « Bien entendu, certains programmes comme la philosophie, où le débat fait partie de l’apprentissage, sont davantage conçus pour le présentiel, mais il serait tout à notre avantage de tirer parti du téléenseignement pour exporter notre savoir-faire en génie informatique ou en intelligence artificielle, par exemple », affirme le Dr Brenner.
« Même à l’échelle locale, les retombées positives sont potentiellement importantes. Il suffit de penser au solde migratoire de nos régions, négatif depuis au moins le début des années 2000. En permettant aux jeunes et aux moins jeunes d’étudier tout en demeurant dans leur ville natale, nous pourrions contribuer à freiner l’exode rural et à assurer la présence d’une main-d’œuvre encore plus qualifiée au sein de nos régions », conclut Maria Lily Shaw, économiste à l’IEDM.
La publication intitulée « Comment le Québec peut-il devenir chef de file en matière d’enseignement à distance? » est disponible sur notre site Web.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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Demandes d’entrevue : Daniel Dufort, IEDM. Tél. : 438-886-9919 / courriel: ddufort@iedm.org