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Communiqués de presse

Financement du transport en commun: revoir la rémunération des chauffeurs d’autobus comblerait la moitié du déficit

Montréal, le 6 novembre 2023 – Ramener la rémunération des chauffeurs d’autobus des sociétés de transport en commun à un niveau comparable aux autres emplois de cette catégorie permettrait de réduire les dépenses gouvernementales de 250 millions de dollars, affirme l’Institut économique de Montréal.

« Juste en revoyant la rémunération des chauffeurs de bus, les grandes sociétés de transport en commun pourraient résorber la moitié de leur déficit annuel », explique Renaud Brossard, directeur principal des communications à l’IEDM. « Ça ne devrait pas être aux Québécois et Québécoises de faire les frais de la mauvaise gestion de ces sociétés, notamment avec des menaces de baisse de service. »

Les grandes villes du Québec estiment que le déficit des sociétés de transport se chiffrera à 532 millions de dollars pour 2024. Le gouvernement provincial, lui, chiffre ce déficit à 376,4 millions de dollars

Les conducteurs d’autobus et opérateurs de métro et autres transports en commun présentent la rémunération globale la plus élevée parmi les emplois accessibles avec un secondaire cinq, selon l’Institut de la statistique du Québec.

En ne considérant que les employés des sociétés de transport en commun, la rémunération horaire moyenne des chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro s’établit à 51,02 $, toujours selon l’ISQ. Cela représente une rémunération moyenne de 106 652 $ par année.

Les autres salariés québécois travaillant dans la même catégorie d’emploi, soit les conducteurs et conductrices de véhicules automobiles et de véhicules de transport en commun, bénéficiaient d’une rémunération moyenne de 35,74 $ par heure en 2022, lorsque l’on ajuste pour la rémunération hors norme des chauffeurs d’autobus, selon les calculs de l’IEDM.

En ramenant la rémunération des chauffeurs d’autobus à ces niveaux, les sociétés de transport en commun épargneraient un peu plus de 250 millions de dollars par année, estime l’IEDM.

« Les chauffeurs d’autobus, ce n’est que la pointe de l’iceberg lorsque l’on considère la prime salariale dont bénéficient les employés municipaux au Québec », explique M. Brossard. « Avant de menacer de couper drastiquement dans la fréquence des autobus ou les heures d’ouverture du métro, les sociétés de transport devraient dépenser notre argent de façon responsable. »

Au Québec, les employés municipaux ont une rémunération moyenne 40,1 pour cent plus élevée que leurs confrères travaillant dans le secteur privé, selon les données de l’ISQ.

La rémunération des employés est, de loin, la plus grande dépense des sociétés de transport en commun, représentant 66,6 pour cent des dépenses de la STM, 59,1 pour cent des dépenses de la STL, et 68,8 pour cent des dépenses du RTC, pour ne nommer que ceux-là.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue
Célia Pinto Moreira
Conseillère en communications
Cell. : 514 703-0502

Image: Jerome – stock.adobe.com

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