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Observations spontanées

Cessons les subventions à coups de milliards de dollars

Depuis quelques jours déjà, les Canadiens – et les Ontariens au premier rang – assistent à une véritable partie de ping-pong entre le gouvernement fédéral et son vis-à-vis ontarien. La raison de ladite partie : Stellantis, un géant du secteur automobile qui a lancé un projet de construction d’une usine de batteries en Ontario, souhaite recevoir des milliards de dollars du trésor public.

Initialement, les deux ordres de gouvernement devaient contribuer chacun à hauteur d’environ 500 M$, mais l’entente conclue entre le gouvernement fédéral et Volkswagen, entente de 13 G$, est venue changer la situation. Stellantis a mis sur pause la construction de son usine et veut dorénavant une entente similaire à celle de Volkswagen.

D’abord, l’entente avec Volkswagen ne se justifie absolument pas et équivaut à une subvention à hauteur de 4,3 M$ par emploi créé, pour un total de 3 000 emplois directs. Qui plus est, dans le contexte actuel de rareté de la main-d’œuvre – plus de 323 000 emplois sont vacants dans la province de l’Ontario –, il est absolument injustifiable de payer si cher pour ce qui pourrait s’avérer un déplacement d’emplois plutôt qu’une réelle création d’emplois.

Non seulement le gouvernement du Canada n’aurait pas dû consentir à financer Volkswagen à hauteur de 13 G$, mais la demande de Stellantis ne peut pas non plus être satisfaite par les gouvernements.

Que Stellantis souhaite avoir une entente aussi alléchante que son concurrent est compréhensible, mais que le gouvernement conclue de telles ententes est inacceptable.

Le déploiement d’une telle politique économique est contre-productif, notamment sur le plan des finances publiques. Qui plus est, en subventionnant de la sorte, le gouvernement s’attribue le rôle d’arbitre déterminant les gagnants et les perdants, rôle que devrait plutôt jouer le consommateur par le biais du marché.

Enfin, si le gouvernement fédéral souhaite réellement attirer des investissements étrangers au Canada et ainsi contribuer au développement économique du pays, c’est par l’établissement d’un cadre fiscal concurrentiel qu’il réussira à attirer ces investissements sans dilapider les fonds publics.

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