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Communiqués de presse

Budget du Québec: l’IEDM applaudit les baisses d’impôt, mais émet des craintes sur le déficit

  • Québec estime que le paiement des frais sur sa dette nécessitera 9,5 milliards de dollars cette année.

Québec, le 21 mars 2023 – Les baisses d’impôt annoncées au dépôt du budget provincial sont une bonne nouvelle pour les particuliers, analyse l’Institut économique de Montréal.

« L’inflation élevée des dernières années a fait mal aux portefeuilles des Québécois et Québécoises », dit Renaud Brossard, directeur principal des communications à l’IEDM. « La baisse d’impôt annoncée aujourd’hui permettra aux ménages de souffler un peu et de retrouver une part du pouvoir d’achat perdu. »

Dans le cadre du budget, le ministre des Finances, Eric Girard, a annoncé la diminution des deux premiers paliers d’imposition d’un point de pourcentage chacun, ce qui les porte respectivement à 14 et à 19 pour cent.

Cela représente une économie pouvant atteindre jusqu’à 814 $ par année pour les contribuables québécois.

Néanmoins, le Québec demeure, cette année encore, l’endroit où il y a le plus haut taux de pression fiscale en Amérique du Nord, selon les données de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke.

L’Institut s’inquiète cependant du déficit, dans le contexte actuel de taux d’intérêts élevés.

« Le gouvernement ne s’endette plus à un ou deux pour cent d’intérêt, et le budget le montre bien », dit M. Brossard. « Devant la hausse des taux d’intérêt, il aurait été sage que le ministre Girard revienne rapidement à l’équilibre budgétaire. »

Le gouvernement du Québec prévoit un manque à gagner de 4,0 milliards de dollars pour l’exercice financier 2023-2024.

Les paiements des frais sur la dette coûteront 9,5 milliards de dollars aux contribuables québécois cette année, ce qui équivaut à la totalité de l’impôt sur le revenu payé par 1,5 million de contribuables québécois moyens – soit environ 84 pour cent de la population de la ville de Montréal.

Le gouvernement du Québec ne prévoit pas retrouver l’équilibre budgétaire avant 2027-2028.

L’Institut voit d’un bon œil la transition vers le financement axé sur le patient en santé.

« Présentement, chaque patient qui franchit les portes d’un hôpital est vu comme une dépense par ses administrateurs », dit M. Brossard. « Le financement à l’activité fait en sorte que chaque patient devient une source de revenu pour nos hôpitaux, ce qui change les incitations pour leurs gestionnaires. C’est une excellente nouvelle pour les patients qui attendent depuis des mois. »

Le financement axé sur le patient consiste à rémunérer les établissements de soins en fonction du nombre d’actes médicaux réalisés, plutôt que la méthode du financement historique utilisée en ce moment. L’emploi de ce mode de financement vise à changer la structure d’incitations afin que chaque patient ne soit plus qu’un coût, mais aussi une source de revenu pour les établissements de santé.

À partir d’avril prochain, le gouvernement du Québec étendra le financement axé sur le patient aux activités chirurgicales. L’objectif est que transitionner l’entiéreté du financement des soins de santé physique vers ce mode de financement d’ici 2027-2028.

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LIEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques, avec des bureaux à Montréal et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, lIEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de léconomie de marché et sur lentrepreneuriat. 

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Demandes d’entrevue
Renaud Brossard
Directeur principal, Communications
Cell : 514 743-2883

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