Harris et Manning veulent un «Canada fort et prospère»
Montréal, 13 avril 2005 – Mike Harris et Preston Manning, tous deux Senior Fellows de l’Institut Fraser, ont dévoilé aujourd’hui un ensemble de propositions afin de rééquilibrer la fédération canadienne pour faire du Canada le numéro un mondial en terme de qualité et de niveau de vie.
Dans un document intitulé Pour un Canada fort et prospère, ils demandent le retrait du fédéral du domaine de la santé, avec le transfert aux provinces des points d’impôt correspondants. Ils demandent aussi de retirer 80 milliards $ par année du contrôle des politiciens et du gouvernement, afin de les remettre entre les mains des citoyens et des entreprises.
«Les Canadiens sont parmi les plus taxés du G7, ce qui n’empêche pas le déclin des services gouvernementaux, a expliqué M. Harris en dévoilant le document. Les coûts de notre système de santé augmentent chaque année alors que notre classement international dans ce domaine se détériore. Rien ne nous oblige à tolérer cela. Nous espérons que le document Un Canada fort et prospère sonnera l’alarme, fera circuler de nouvelles idées dans le débat public et contribuera à remettre le pays sur la bonne voie.»
«Nous sommes convaincus, a ajouté Preston Manning, que le Canada a besoin de ce rééquilibrage, c’est-à-dire d’un nouvel équilibre non seulement entre la liberté de choix et l’acceptation de plus grandes responsabilités, mais aussi entre les revenus et responsabilités du secteur public et du secteur privé, entre les rôles des divers paliers de gouvernement et entre le discours et les actes du Canada sur la scène internationale.»
«Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Canadiens d’un océan à l’autre, y compris les Québécois, apprécieront la pertinence des propositions de messieurs Harris et Manning, a déclaré pour sa part Michel Kelly-Gagnon, président de l’Institut économique de Montréal, coéditeur du document. Nous espérons que les chefs politiques prendront le temps d’examiner comme il se doit les travaux de ces deux leaders d’expérience.»
Plus spécifiquement, les propositions demandent:
Une intervention critique dans la santé: Presque tous les pays industrialisés offrant une assurance-maladie universelle performent mieux que le Canada dans le domaine des soins de santé. MM. Harris et Manning proposent donc au fédéral de se retirer de la gestion et du financement de la santé et de restituer aux provinces les champs de taxation et d’autorité correspondants. Ils demandent qu’on lève les obstacles à la prestation et au financement des services par le secteur privé, pour que les Canadiens retrouvent leur liberté de choix et que les fournisseurs de soins de santé aient la liberté et les incitatifs à offrir les meilleurs soins de santé au monde.
Laisser plus d’argent aux Canadiens: La productivité et le niveau de vie des Canadiens sont en déclin par rapport à d’autres pays industrialisés. Les auteurs proposent de restituer 300 milliards $ d’impôts aux citoyens et aux entreprises au cours des six prochaines années (soit jusqu’à 80 milliards $ annuellement). Ce transfert destiné à ouvrir de nouvelles perspectives aux Canadiens peut se financer en limitant la croissance annuelle des dépenses publiques à 3,1%.
Revigorer la démocratie: Des gouvernements plus petits et plus proches de leurs commettants rendent plus facilement des comptes que les grandes bureaucraties distantes et centralisées. Bien que les auteurs appuient la réforme des institutions et du mode de scrutin, ils soulignent toutefois que de telles mesures ne combleront le déficit démocratique que si l’on réduit la taille de l’État et qu’on en décentralise les fonctions.
Commerce et sécurité grâce à un accord douanier avec les États-Unis: Après un examen du déclin de notre influence mondiale et de nos relations avec les États-Unis, MM. Harris et Manning proposent d’établir un nouvel accord douanier avec nos voisins. Ils proposent un système commun de tarifs et de quotas, l’élimination des règles d’origine, l’administration conjointe des tarifs communs et de la réglementation commerciale et l’acceptation de responsabilités réciproques en matière de sécurité frontalière.
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Pour plus d’information, contactez: Patrick Leblanc, Institut économique de Montréal, au (514) 273-0969 (pleblanc@iedm.org), ou Suzanne Walters, Institut Fraser, au (604) 714-4582 (suzannew@fraserinstitute.ca).