Devant la Commission Romanow: l’appport du secteur privé au système de santé serait bénéfique selon l’IEDM
Montréal, 25 mars 2002 – Témoignant aujourd’hui à Québec devant la Commission sur l’avenir des soins de santé au Canada, les représentants de l’Institut économique de Montréal (IEDM) ont suggéré à la Commission de faire davantage de place à la liberté de choix et à la concurrence afin de redonner de la vigueur au système de santé.
Le directeur exécutif de l’IEDM, M. Michel Kelly-Gagnon, a d’abord demandé à la Commission de faire la distinction entre, d’une part, le monopole de l’État sur l’assurance et la prestation des soins de santé et, d’autre part, le principe de l’accès universel aux soins. «L’accès pour tous à un panier raisonnable de soins de santé de qualité, a déclaré M. Kelly-Gagnon, peut très bien être assuré sans le maintien du quasi-monopole qu’exerce actuellement l’État dans la santé. Comme c’est la cas dans la majorité des pays de l’OCDE, des systèmes de santé public et privé peuvent très bien co-exister sans que l’universalité ne soit mise en péril.» Un rôle accru pour le secteur privé ne mènerait donc pas à une «américanisation» du système de santé canadien.
Chercheur associé à l’IEDM, le Dr. J. Edwin Coffey, ancien président de l’Association médicale du Québec et professeur adjoint retraité de la Faculté de médecine de l’Université McGill, a pour sa part présenté les grandes lignes d’une nouvelle approche du financement, de l’assurance et de la prestation des services médicaux et hospitaliers qui ferait davantage de place à des fournisseurs privés tout en maintenant le droit universel à l’assurance-maladie en tant que service de base financé à même les fonds publics. La proposition du Dr. Coffey ouvrirait la voie à des alternatives volontaires privées en matière d’assurance médicale et hospitalière de même qu’au chapitre de la prestation des services. Originale dans le contexte canadien, l’approche présentée s’inspire en partie de modèles tels que celui de la Suède où co-existent en parallèle des systèmes de santé public et privé avec pour résultat un meilleur accès des citoyens aux services médicaux et hospitaliers ainsi qu’un meilleur moral du personnel médical.
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