Les partenariats public-privé à la rescousse du transport public à Montréal?
Montréal, 5 août 2004 – Alors que la Société de transport de Montréal (STM) prévoit déjà un déficit de plus de 20 millions $ pour 2004, une nouvelle Note économique de l’Institut économique de Montréal (IEDM) suggère que Montréal et les autres centres urbains du Québec s’inspirent des expériences internationales de partenariats public-privé pour redonner de la vigueur à leurs réseaux de transport public.
«L’augmentation constante des coûts du transport urbain, qui s’ajoute à une diminution de service aux usagers, devrait inciter les décideurs politiques à abandonner la gestion entièrement publique du transport en commun qui a cours à Montréal mais qui est de plus en plus abandonnée dans les grandes métropoles du monde comme Copenhague, Stockholm et Londres», affirme l’auteur du document et directeur de la recherche de l’IEDM, Valentin Petkantchin.
Concurrence balisée par les autorités publiques
Le modèle proposé par le chercheur est fondé sur une distinction claire entre, d’une part, l’organisation des réseaux de transport – qui demeurerait sous la responsabilité d’organismes publics – et, d’autre part, l’exploitation du réseau, qui serait confiée à des opérateurs privés ou publics devant rivaliser dans une procédure d’appel d’offres pour fournir les services de transport sur un territoire donné. L’IEDM ne propose donc pas de privatiser le réseau de transport puisque ce modèle de gestion déléguée implique que l’autorité publique continue de jouer un rôle important.
Avantages pour les usagers
Selon M. Petkantchin, les usagers bénéficieraient d’une telle mise en concurrence puisque pour obtenir et conserver les contrats de transport les opérateurs seraient incités à améliorer la qualité des services offerts au public.
Les autorités publiques seraient aussi gagnantes puisqu’elles pourraient choisir l’opérateur offrant le meilleur rapport qualité/prix tout en concentrant leurs efforts sur l’amélioration du service, de l’achalandage et des revenus.
Quant aux salariés des sociétés de transport actuels, l’instauration du modèle de gestion déléguée ne remettrait pas en question leurs conditions de travail. Les autorités publiques organisatrices pourraient en effet soumissionner une partie croissante du réseau de transport en fonction des départs à la retraite, sans toucher aux conventions en vigueur.
Intitulé Des voies de solution pour un renouveau du transport public, le document a été envoyé au ministre des Transports du Québec, à tous les députés de l’Assemblée nationale, ainsi qu’aux dirigeants des sociétés de transport en commun des principales régions urbaines du Québec.
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