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Textes d'opinion

Un référendum SVP!

À lire nos chroniqueurs «vedettes», nous devrions nous la fermer et encaisser les nouvelles taxes du récent budget. Videz vos poches, Québécois! Car vous tenez à votre État obèse et à sa pléthore de programmes, disent-ils. Vraiment?

Vous tenez tant que ça à donner 7 G$ de vos impôts chaque année aux grandes entreprises (2 000 $ par contribuable) sous forme de subventions et de crédits d’impôt?

Vous mourez d’envie de continuer à payer les folies des dirigeants de commissions scolaires? De payer à coups de milliards une bureaucratie de l’éducation plus grosse que celle de la Californie?

Vous tenez mordicus à engraisser les insatiables garderies à 7 $, qui nous coûtaient 290 M$ en 1997 et nous coûterons près de 2,5 G$ dès l’an prochain, maintenant que tout ce beau monde est syndiqué mur-à-mur? Un programme qui fait poireauter des bambins sur une liste d’attente pendant trois ans et donne le pouvoir aux garderies – qui en abusent allègrement – plutôt qu’aux parents?

Vous souhaitez de tout cœur continuer à payer les bureaucrates de la régie des marchés agricoles? Afin qu’ils fixent le prix du lait à près du double de ce qu’il coûte ailleurs au Canada, juste pour enrichir le lobby des agriculteurs?

Vous préférez tous moisir 16 heures dans un hôpital et payer le train de vie de 14 000 cadres du réseau de la santé plutôt qu’essayer d’améliorer le système? Par exemple, en préservant la gratuité des soins pour tous, mais en permettant à des entrepreneurs québécois de se concurrencer pour offrir les services, comme ça se fait en Suède ou en France, pays sociaux-démocrates où les files d’attente sont plus courtes, et le service, meilleur?

Les Québécois tiennent à leur État obèse? J’en doute! Vivement un référendum pour tirer ça au clair. Une liste de chaque programme, de ce qu’il accomplit, de ce qu’il vous coûte en impôts chaque année, et de combien de parasites bureaucratiques et syndicaux en vivent juste pour l’administrer. Avec une case: «Préférez-vous garder ce programme ou vos impôts?» Le résultat pourrait surprendre…

Cessons de nous mentir. Le «modèle québécois», c’est le modèle des groupes d’intérêts – syndicats, grosses entreprises, agriculteurs, artistes, etc. – qui, au fil des ans et avec l’aide de politiciens opportunistes, ont érigé des structures et des programmes pour leur profit, pas le vôtre. Donnons la parole aux Québécois contribuables pour une fois. Ils décideront quoi couper et quoi garder.

Et apparaîtra enfin le vrai «modèle québécois».

David Descôteaux est économiste à l’Institut économique de Montréal.

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