La contribution essentielle du présent article est d’établir une relation négative, forte et durable, entre la taille de l’État mesurée par les dépenses publiques et la croissance du PIB. Cette relation tient aussi bien pour les économies développées de l’OCDE que pour un ensemble élargi de 60 pays du monde entier. Après des décennies de déclin des taux de croissance, l’orthodoxie populaire veut que les économies développées, aux revenus élevés, n’aient plus la capacité d’atteindre à des taux de croissance de 3,5% ou plus. L’analyse présentée dans les pages qui suivent offre une autre explication: c’est le gonflement de l’État qui a ralenti la croissance économique. On peut réaliser une croissance plus rapide certes, mais à une condition: qu’on soit prêt à réduire la taille relative de l’État.