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Textes d'opinion

Un bel exemple de l’effet positif de la concurrence en éducation

Dans les débats entourant la place des écoles privées – et leur financement – dans le système d’éducation québécois, plusieurs arguments militent en faveur d’une présence accrue des écoles privées, notamment l’argument financier, car les enfants qui fréquentent l’école privée coûtent deux fois moins cher à l’État que ceux du secteur public.

Mais un autre argument pèse lourd, même s’il semble à première vue moins concret : le fait que la présence d’écoles privées performantes entraîne un effet d’émulation par les écoles publiques.

Or justement, cette semaine on apprenait que la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys lance une offensive publicitaire pour vanter les mérites de ses écoles et inciter les parents à inscrire leurs enfants chez eux au lieu d’aller au privé.

Dans ce cas-ci, la concurrence pour les mêmes élèves force les écoles publiques à hausser leurs performances et la qualité de leurs programmes, et ces dernières réussissent très bien, si l’on se fie à leur publicité.

Par exemple, l’école Mont-Royal écrit dans sa publicité :

Saviez-vous que l'école Mont-royal offre le programme d'éducation internationale enrichi et régulier?

mais il y a plus :

  • Des cours de français, d’anglais et d’espagnol pour les élèves forts en langue.
  • Des équipes sportives en cheerleading, volleyball, soccer et basketball.
  • De 10 à 25 heures de bénévolat par année.

Autant de raisons d'oublier le privé.

L’« émulation » entre le public et le privé n’est pas uniquement un buzzword, mais quelque chose de bien concret, comme on le voit aujourd’hui.

Le réseau des écoles privées innove en créant des programmes particuliers comme les programmes internationaux, des écoles à vocation sportive ou artistique, et ensuite cette innovation se transmet dans les écoles publiques, dans un cercle vertueux qui profite à tous.

C’est une raison de plus qui milite en faveur de la présence d’un certain degré de concurrence dans le système scolaire, et même de l’accroître, pour le bénéfice autant des écoles publiques que privées.

Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l'Institut économique de Montréal. Il signe ce texte à titre personnel.

Lire la chronique sur le site du Journal de Montréal

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