Sommet du G7 – Une occasion pour l’Amérique du Nord d’affirmer son leadership énergétique

In collaboration with Diana Furchtgott-Roth*
Alors que le prochain Sommet du G7 se tiendra en Alberta, le centre énergétique du Canada, le président Trump et le premier ministre Carney sont particulièrement bien placés pour promouvoir une vision audacieuse : celle de réaffirmer et de consolider la domination énergétique de l’Amérique du Nord.
Le G7 devrait adhérer à l’abondance énergétique par le biais de la coopération et de la mobilisation en faveur d’une expansion rapide de l’infrastructure énergétique.
Ses membres devraient s’engager à simplifier les procédures d’autorisation, notamment en créant un guichet unique pour la délivrance des permis et l’examen environnemental, afin de favoriser les investissements en capital nécessaires à la concrétisation de l’abondance énergétique.
Intégration continentale complète
La réussite énergétique de l’Amérique du Nord est le fruit d’une intégration continentale complète et d’un dynamisme entrepreneurial implacable qui ont fait de la région l’une des plus prospères et autonomes au monde sur le plan énergétique.
Dès les balbutiements de la montée en puissance du pétrole en tant que source d’énergie dominante, les États-Unis ont montré la voie, non seulement en matière d’exploration et de découverte, mais aussi en construisant l’infrastructure de raffinage la plus avancée et la plus vaste au monde. Aujourd’hui, près d’un cinquième du pétrole au monde est transformé aux États-Unis.
Ces raffineries sont des moteurs économiques qui emploient directement près de 65 000 Américains dans des postes bien rémunérés, avec un salaire médian d’environ 95 000 $. En outre, 1,4 million d’Américains travaillent au sein de chaînes d’approvisionnement et de sociétés qui veillent au bon fonctionnement des raffineries.
Pour poursuivre sur cette lancée, les États-Unis s’appuient fortement sur leur propre production de pétrole, qui a atteint en moyenne 13,2 millions de barils par jour l’année dernière, principalement du brut léger. Mais il y a un hic : les raffineries américaines sont conçues pour le brut lourd, plus rentable et essentiel à la maximisation de la production et de la rentabilité.
C’est là qu’interviennent le Canada et le Mexique. Le Canada fournit quotidiennement 2,8 millions de barils de brut lourd aux États-Unis, et le Mexique en fournit 780 000 barils supplémentaires. Ce flux régulier de brut lourd est vital : il maintient les coûts énergétiques à un faible niveau et permet aux États-Unis d’exporter leur brut léger de plus grande valeur.
Prenons un exemple : les 99 milliards de dollars de pétrole brut importés de la seule province de l’Alberta sont transformés par les raffineries américaines en produits énergétiques d’une valeur de 361 milliards de dollars, dont une grande partie est exportée.
Chaque jour, les États-Unis renvoient 780 000 barils de produits raffinés vers le Canada et plus d’un million de barils vers le Mexique. Cette intégration énergétique fluide profite aux trois pays.
La même synergie alimente le secteur du gaz naturel. Un vaste réseau de gazoducs interconnectés traverse le continent, renforçant la sécurité énergétique des États-Unis grâce à des approvisionnements stables et prévisibles en provenance du Canada et du Mexique. Cela permet non seulement de soutenir la production nationale, mais aussi d’alimenter les exportations florissantes.
Grâce au prix compétitif du gaz canadien, les Américains du Midwest, du Mountain West et du Pacific Northwest bénéficient de prix énergétiques plus bas. Le gaz excédentaire est acheminé vers la côte du golfe du Mexique et le Maryland, où il est liquéfié et expédié vers l’Europe et l’Asie.
Ce système permet aux États-Unis d’exporter chaque jour 11,5 milliards de pieds cubes de gaz naturel liquéfié – générant des revenus, créant des emplois et offrant à leurs alliés une solution énergétique sûre, à l’abri des pressions russes ou chinoises.
Le Sommet du G7 mettra en lumière cette puissante alliance continentale. Nos alliés sont à la recherche urgente de sources d’énergie fiables, non seulement pour répondre à la demande croissante, mais aussi pour réduire leur dépendance à l’égard de fournisseurs instables comme la Russie et l’Iran.
L’Amérique du Nord est prête à répondre à cet appel. Grâce à la réforme de la réglementation en matière de permis, le continent peut devenir le partenaire énergétique de confiance dont le monde a besoin.
Les États-Unis, avec leurs solides réseaux de pipelines desservant les deux côtes, sont bien placés pour répondre à la demande énergétique de l’Europe.
Parallèlement, l’expansion des infrastructures canadiennes vers ses ports de la côte ouest ouvre la voie à l’approvisionnement d’alliés asiatiques clés tels que le Japon, la Corée du Sud et Taïwan.
Le prochain Sommet du G7 est bien plus qu’une simple rencontre diplomatique : c’est l’occasion de réaffirmer le leadership de l’Amérique du Nord sur la scène énergétique mondiale. Ne laissons pas passer cette chance.
Diana Furchtgott-Roth is the Director of the Center for Energy, Climate and Environment at the Heritage Foundation. Daniel Dufort is President and CEO of the MEI. The views reflected in this opinion piece are their own.