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Pénurie de logements: il faut faciliter la construction résidentielle

Montréal, le 21 février 2022 — Force est de constater que l’augmentation du prix des logements qui sévit depuis quelques années persiste. Cette situation affecte maintenant, à différents degrés, tant les grandes villes que les plus petites municipalités. Cet enjeu doit être pris au sérieux dès maintenant. Avant de penser à réglementer davantage ou à ajouter des taxes, les trois piliers de gouvernements doivent évaluer quelles mesures en place favorisent la flambée des prix.

Le marché locatif est lui aussi sujet à la loi de l’offre et de la demande. Toutes mesures ou réglementations qui imposent plus de restrictions sur la construction de logements engendrent des coûts additionnels pour les locataires ou nouveaux propriétaires. « Le calcul est simple, si on rend plus difficile la vie des constructeurs immobiliers, moins il y aura de nouvelles constructions, et plus la rareté de logements s’accentuera. Et qui dit rareté, dit prix élevé ! », affirme Olivier Rancourt, économiste à l’IEDM.

« De nombreux promoteurs immobiliers rapportent les délais élevés pour obtenir un permis de construction, sans compter toute la réglementation en ce qui a trait au zonage et aux logements sociaux qui peuvent éteindre les désirs de construire. Et à cela s’ajoutent les nombreuses taxes aux promoteurs comme celles à Montréal pour les redevances de transport, les frais de parc, la taxe d’amélioration locale et bien d’autres, qui sont essentiellement refilées aux locataires et nouveaux propriétaires. », explique Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l’IEDM.

Assouplir les règles au lieu de s’ingérer

Afin de ralentir la pénurie de logements et la flambée des prix, l’offre doit augmenter, et la demande doit cesser d’être stimulée artificiellement. À la place de s’ingérer davantage, les gouvernements doivent assouplir les règles et diminuer leurs interventions directes.

« Présentement l’offre de logements et de résidences n’augmente pas aussi rapidement que la demande. Du côté de la demande, avec le pouvoir d’achat des ménages qui a augmenté durant la pandémie dû aux nombreux chèques envoyés et aux crédits d’impôt pour accéder à la propriété, les gouvernements ont directement contribué à l’augmentation des prix. Du côté de l’offre, il faut favoriser la construction de propriétés, et cela passe par des règles de zonage plus flexibles, une réduction des délais pour l’obtention de permis de construction et la fin des règlements visant à imposer la construction de logements sociaux dans les tours résidentielles. Des mesures qui font augmenter le prix des logements, contraignant l’accessibilité pour la classe moyenne », conclut Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l’IEDM.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue :
Josée Morissette, conseillère principale en relations de presse
Cell. : 418-929-5291
Courriel : jmorissette@iedm.org

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