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Observations spontanées

Une dette à prendre au sérieux

Le nouveau budget déposé hier affiche des déficits plus bas que prévu pour l’année 2021, ce qui est, sans l’ombre d’un doute, une bonne nouvelle. Néanmoins, plutôt que d’utiliser une partie des revenus inattendus pour s’attaquer à la dette, le gouvernement a décidé d’augmenter, encore une fois, les dépenses de portefeuilles à hauteur de 127,8 milliards de dollars, soit 4,9% de plus que celles du budget de 2021-2022.

Il est temps que le gouvernement provincial s’attaque à la dette gargantuesque, en pleine expansion. S’il conserve cette attitude laxiste vis-à-vis son niveau d’endettement, cela aura pour effet de transférer ce fardeau aux générations futures. Chaque poupon est en effet accablé d’une dette de 34 032 $ dès sa naissance, une situation inacceptable. Or le gouvernement a un devoir de saine gestion des finances publiques pour les générations actuelles et futures.

Qui plus est, avec la hausse des taux directeurs déjà entamée, le service de la dette – soit les intérêts payés sur la dette – menace de coûter cher aux Québécois en grugeant une proportion grandissante des revenus de l’État. En effet, dans le budget 2022-2023, les prévisions des dépenses en service de la dette s’élèvent à 8,8 milliards de dollars, soit 6,38 % des revenus totaux. Le gouvernement doit s’assurer que cette augmentation de la proportion des revenus de l’État dédiés à payer les intérêts sur la dette ne perdure pas, car cette situation aura des répercussions directes sur la capacité des gouvernements futurs à appliquer des baisses d’impôts potentielles.

Le gouvernement provincial a raison de se réjouir de la baisse des déficits, qui est principalement due à la reprise économique de l’année 2021. Toutefois, faire l’autruche quant au niveau d’endettement aura des répercussions néfastes sur les Québécois d’aujourd’hui et de demain.

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