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Observations spontanées

Télécoms : certaines promesses électorales ne méritent pas d’être tenues

On peut se féliciter que les gouvernements se préoccupent du pouvoir d’achat des citoyens, à condition qu’ils sachent comment s’y prendre. Décréter la baisse des prix est l’approche la moins pertinente pour y arriver. C’est pourtant ce que fait le gouvernement fédéral en menaçant les opérateurs téléphoniques de réglementer leurs prix, s’ils ne les baissent pas davantage de 25 %, gardant ainsi une promesse électorale.

S’il est vrai qu’il est bon d’appliquer le programme pour lequel on s’est fait élire, les électeurs n’adhèrent jamais à toutes les mesures des candidats. Ils savent que les élections favorisent la surenchère démagogique et ne tiennent pas nécessairement rigueur à un gouvernement éclairé revenant sur une promesse électorale dans l’intérêt général.

Chacun souhaite améliorer son niveau de vie. La merveille de la division du travail est que tandis que nous travaillons à créer un revenu, d’autres créent pour nous des produits et services toujours meilleurs et moins chers pour le dépenser. Les prix s’établissent en fonction de la désirabilité et de la rareté relative des produits. La concurrence assure leur baisse graduelle vers un niveau minimal. Les prix des services de téléphonie mobiles ont ainsi baissé de 28 % en moyenne entre 2016 et 2018.

Quand le gouvernement impose arbitrairement un prix maximum, soit il est supérieur au prix du marché et le contrôle est ineffectif, soit il est inférieur et il crée une pénurie. Si la concurrence continue d’inciter les prix à la baisse de 25 % au moins, l’injonction gouvernementale est futile. Sinon, les opérateurs réduiront leur offre et se développeront moins vite que prévu.

Les canadiens bénéficient d’un des meilleurs au monde malgré le coût élevé de couverture d’un territoire à faible densité démographique. Les prix n’ont découragé ni l’adoption ni l’usage de service de télécommunication pour lesquels les canadiens figurent parmi les premiers mondiaux.

À un moment où des milliards d’investissement technologique sont de nouveau requis, une baisse obligatoire des prix déconnectée des efforts imposés par la concurrence fait courir le risque d’un retard industriel dont les consommateurs seront les premières victimes.

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