RÉACTION: Ottawa a perdu le contrôle sur ses dépenses, selon l’IEDM

Montréal, le 10 décembre 2024 – En annonçant qu’il ne respectera pas l’un de ses principaux ancrages financiers cette année, le gouvernement fédéral manque de rigueur, réagit une chercheuse de l’IEDM.

« Encore une fois, le gouvernement fédéral n’arrive même pas à respecter les objectifs les plus modestes de contrôle du déficit », indique Emmanuelle B. Faubert, économiste à l’IEDM. « Ce que la ministre des Finances, Chrystia Freeland nous dit aujourd’hui c’est qu’elle a perdu le contrôle sur les dépenses. »

En avril dernier, la ministre Freeland s’était engagée à maintenir trois « ancrages fiscaux », soit que le déficit de la dernière année ne dépasserait pas 40,1 milliards de dollars, que le ratio dette-PIB de 2024-2025 serait plus bas, relativement aux projections de la mise à jour économique de l’automne 2023, et que le ratio déficit-PIB diminuerait en 2024-2025 et serait sous la barre d’un pour cent à partir de 2026-2027.

En conférence de presse aujourd’hui, la ministre a indiqué que les ancrages fiscaux ayant trait au déficit ne seraient plus respectés, en fin de compte.

Mme Faubert affirme que le non-respect de ces ancrages vient s’ajouter à la hausse rapide des effectifs gouvernementaux pour laisser présager un manque de contrôle sur les dépenses à Ottawa.

Dans une publication du mois de janvier dernier, l’IEDM notait que le nombre d’employés fédéraux avait bondi de 37,9 pour cent depuis l’entrée en poste du gouvernement Trudeau.

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques qui compte des bureaux à Montréal, Ottawa et Calgary. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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