RÉACTION: Le plafonnement des émissions ne vaut pas les pertes d’emplois et d’activité économique, selon l’IEDM

- Il est peu probable qu’Ottawa ait un effet sur la production mondiale de pétrole.
Montréal, le 12 mars 2025 – Le plafonnement fédéral des émissions du secteur du pétrole et gaz provoquera la perte de dizaines de milliers d’emplois bien payés, en échange d’un très faible impact environnemental, indique un chercheur de l’IEDM en réponse à une analyse du directeur parlementaire du budget publiée ce matin.
« Cette analyse du DPB confirme ce que nous disons depuis longtemps à l’IEDM : que ce plafonnement des émissions coûtera très cher aux travailleurs et à l’économie canadienne », affirme Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM. « Le plafonnement des émissions ne fait que porter un autre coup à notre économie alors qu’elle fait déjà face à la menace. »
En novembre dernier, le gouvernement fédéral a publié un nouveau cadre réglementaire plafonnant les émissions du secteur du pétrole et gaz à un niveau 35 pour cent moindre à celui de 2019, à compter de 2026.
Une nouvelle analyse du DPB estime qu’une telle politique réduirait notre prospérité collective par 20,5 milliards en 2032 et résulterait en 40 300 emplois de moins que ce qu’il y aurait eu autrement.
Le chercheur rappelle que les emplois du secteur pétrolier et gazier sont parmi les mieux rémunérés au pays. Le salaire moyen des travailleurs et travailleuses du secteur de l’extraction de pétrole atteignant 151 461 $, soit près de 2,4 fois plus que le salaire moyen au Canada.
Étant donné le caractère mondial de l’industrie du pétrole et du gaz, il note aussi qu’il est peu probable que les tentatives d’Ottawa visant à réduire la production aient un effet sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
« Quoi qu’en pense ce gouvernement fédéral, il est clair que la demande mondiale en pétrole et gaz est importante et soutenue », explique M. Giguère. « Chaque fois qu’Ottawa tente de légiférer pour garder l’énergie canadienne dans le sol, d’autres États ayant des standards environnementaux moins contraignants comblent le vide et vendent plus de pétrole et de gaz.
« Cette politique n’est que coûts économiques et zéro gains environnementaux. »
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques dont les bureaux sont situés à Montréal, à Calgary et à Ottawa. Par ses publications, ses interventions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes en matière de politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.
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