Communiqués de presse

Québec ne doit pas modifier, mais bien abolir l’interdiction de vente de véhicules à essence, affirme l’IEDM

  • 68 pour cent des Québécois jugent l’interdiction des véhicules à essence d’ici 2035 « irréaliste », selon un sondage IEDM-Ipsos mené en septembre dernier.

Montréal, le 3 juillet 2025 – Le ministre de l’Environnement, Benoît Charette, doit renoncer à l’idée d’interdire la vente de véhicules conventionnels en 2035, réagit un chercheur de l’IEDM en réponse à la modification de la norme véhicules zéro émission annoncée un peu plus tôt aujourd’hui.

« En révisant les types de véhicules admissibles, le ministre reconnaît enfin que les Québécois sont moins friands de véhicules électriques que ne le sont les fonctionnaires de son ministère », affirme Gabriel Giguère, analyste senior en politiques publiques à l’IEDM. « Ce que le ministre devrait faire n’est pas tant de revoir les cibles ou de procéder à des ajustements à la marge, mais bien d’abolir une obligation que les Québécois considèrent comme irréaliste. »

Adoptée par Québec en 2016, la norme véhicules zéro émission établit des cibles minimales de ventes de véhicules électriques ou à faibles émissions que les constructeurs automobiles doivent atteindre chaque année, sous peine de lourdes pénalités financières.

Pour l’année 2026, par exemple, 32,5 pour cent des ventes d’un constructeur au Québec devront provenir de modèles conformes à cette norme. Pour 2030, l’objectif grimpe à 80 pour cent, puis à 100 pour cent en 2035.

Plus tôt aujourd’hui, le ministre Charette a annoncé l’intégration de nouveaux modèles, notamment des hybrides dotés d’un moteur à essence, dans les cibles de vente de véhicules zéro émission, afin d’atteindre les objectifs fixés par le gouvernement.

Près de sept Québécois sur 10 (68 pour cent) considèrent que l’interdiction de vente des véhicules à essence d’ici 2035 est « irréaliste », selon un sondage IEDM-Ipsos mené en septembre dernier.

Dans un Point publié en février dernier, l’IEDM soulignait que la disponibilité des infrastructures de recharge, la pression sur les réseaux électriques provinciaux et le coût élevé d’acquisition des nouveaux véhicules électriques justifieraient d’abandonner une interdiction similaire proposée par Ottawa.

« Au lieu de tenter d’imposer l’achat de véhicules électriques ou hybrides à la population, le ministre devrait reconnaître que les Québécois ont des raisons légitimes de ne pas se procurer ces véhicules », a ajouté M. Giguère. « Après tout, pour que l’adoption des véhicules électriques soit durable, elle doit résulter de l’innovation et non d’une obligation. »

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques dont les bureaux sont situés à Montréal, à Ottawa et à Calgary. Par ses publications, ses interventions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes en matière de politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

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Béatrice Trifiro
Stagiaire aux communications
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