Quand une organisation privée s’allie avec les agriculteurs pour préserver l’eau et les poissons
Capsule 3 de la série « Le capitalisme au service de l’environnement ».
La préservation de l’environnement est devenue une préoccupation de plus en plus forte de nos sociétés. Pour y parvenir tout en préservant notre prospérité, il est crucial de réussir à combiner l’activité humaine en constant développement avec l’équilibre de la nature. Aux États-Unis, certaines initiatives privées visant à atteindre un tel objectif sont apparues.
C’est le cas de Trout Unlimited (Truite Illimitée en français), une organisation nationale à but non lucratif comptant 300 000 membres et sympathisants qui se consacre à la conservation, à la protection et à la restauration des zones de pêche en eau froide d’Amérique du Nord et de leurs bassins versants.
Parmi les activités de cette organisation se trouve aussi la préservation de l’eau. Comme le fait remarquer la Foundation for Economic Education (version traduite sur Contrepoints ici) : Trout Unlimited travaille avec les agriculteurs et les éleveurs de l’Ouest pour détourner temporairement une partie de l’eau qu’ils utilisent pour un usage agricole, la laissant dans le cours d’eau d’où elle provient durant certaines périodes de l’année pour soutenir les populations de poissons. En contrepartie, l’organisation dédommage les agriculteurs.
Cette approche permet d’allier l’intérêt des agriculteurs et la protection de la nature. Elle s’appuie sur un cadre contractuel plutôt que coercitif, dans la mesure où « (l)orsque le débit réservé est légalement considéré comme une utilisation bénéfique, les détenteurs de droits sur l’eau peuvent conclure un accord volontaire avec des groupes de conservation pour laisser une partie de leur eau dans son cours sans risquer de perdre leurs droits sur l’eau. »
Le recours aux règles du marché et au volontariat permet d’instaurer une logique gagnant-gagnant pour les différents acteurs et a l’avantage de ne pas dépendre d’investissements directs d’une autorité gouvernementale. En s’appuyant sur les mécanismes de prix et sur les droits de propriété, on réduit les conflits et on s’assure une collaboration de tous vers l’objectif d’une meilleure préservation de l’eau, cette dernière étant en effet considérée dans certaines régions et situations comme une ressource très précieuse.
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Cette série de capsules montre et explique comment la liberté économique et l’innovation entrepreneuriale qui en découle aident à protéger l’environnement.
Michel Kelly-Gagnon est président et directeur général de l’IEDM. Il signe ce texte à titre personnel.