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Observations spontanées

Pénurie du logement: le problème, c’est l’offre

Quiconque cherche à acheter une maison le sait : on a vécu une flambée des prix ces dernières années.

Le prix moyen d’une maison au Canada a atteint un sommet historique de 817 250 $ en février 2022. En comparaison, à peine dix ans plus tôt, la moyenne était de 372 739 $. Tandis que les prix des maisons ont plus que doublé, il y a de bonnes chances que votre salaire n’ait pas suivi la même trajectoire. Pas étonnant que les jeunes Canadiens soient inquiets.

Une bonne partie du problème vient du fait que l’offre n’a pas suivi la croissance de la demande ces dernières années. Selon les estimations de la Société canadienne d’hypothèques et de logement, le pays devra construire un peu plus de 3,5 millions de logements d’ici 2030 si on veut que l’abordabilité revienne à ce qu’elle était en 2003-2004.

Ce problème d’offre est particulièrement criant en Ontario et en Colombie-Britannique, mais il s’étend également au Québec, puisqu’on estime qu’il faudrait construire 620 000 maisons dans la belle province d’ici 2030.

L’Ontario a récemment fait un bon premier pas pour résoudre ce problème. Grâce à son plan Accélérer la construction de plus de logements, le gouvernement espère augmenter l’offre de logements communément appelés « l’intermédiaire manquant », à savoir quelques logements sur un seul lot.

Cette partie du plan permettrait aux propriétaires fonciers d’avoir jusqu’à trois logements sur des lots auparavant limités par un zonage municipal unifamilial ou un zonage d’exclusion. Ces terrains unifamiliaux représentent environ 70 % du territoire torontois.

En permettant l’aménagement de plusieurs petits logements sur ces lots, le gouvernement de l’Ontario dit essentiellement aux propriétaires fonciers qu’ils n’auront pas besoin de demander des changements de zonage s’ils veulent transformer leur grenier en appartement ou construire une maison d’allée sur une partie auparavant inutilisée de leur terrain.

Le plan ontarien devrait servir d’exemple au Québec et aux autres provinces quant à la façon dont les gouvernements peuvent agir efficacement pour pallier la pénurie de logements. La solution ne réside pas dans de nouveaux projets dirigés par le gouvernement, mais consiste plutôt à délier les mains des promoteurs et à les laisser faire ce qu’ils font le mieux : construire des logements.

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