Nous voulons retrouver notre pouvoir d’achat
L’augmentation des prix semble se calmer. Mais pour nos portefeuilles, le mal est déjà fait.
Bien que le taux d’inflation ait l’air de ralentir – elle s’est établie à 5,9 pour cent selon les données de janvier –, l’heure n’est pas encore à la célébration. Une augmentation moins rapide des prix ne rime pas avec le retour du niveau de vie prépandémie pour les ménages.
Il faut comprendre que quand on parle de 5,9 pour cent d’inflation, ça signifie qu’un dollar aujourd’hui permet d’acheter autant que 94,4 cents* l’an dernier. À moins d’avoir eu une augmentation d’au moins 5,9 pour cent l’an dernier, vous vous êtes donc appauvri.
À cela, il faut ajouter l’impact non négligeable passé et à venir de la hausse des taux d’intérêt sur les ménages endettés. Bien que cette hausse ait été nécessaire pour dompter une inflation hors de contrôle, ses effets sur le portefeuille des citoyens n’en sont pas moins dommageables.
Pour le ménage canadien moyen, ces deux facteurs combinés représentent 3000 $ en pouvoir d’achat perdu sur une base annuelle, selon les estimations de la Banque Royale.
Alors, comment sortir la tête de l’eau?
La solution la plus concrète est sous nos yeux. Avec la saison des budgets qui arrive, les différents gouvernements doivent saisir cette opportunité pour alléger le fardeau fiscal afin de restaurer – au moins partiellement – notre pouvoir d’achat.
En allant piger moins d’argent dans les poches des ménages, les gouvernements provincial et fédéral permettraient aux citoyens de souffler un peu, tandis que la pression sur leurs finances monte.
Le Québec, en tant que juridiction la plus taxé des pays nord-américains, dispose d’ailleurs d’une grande marge de manœuvre à cet égard.
Nos familles crient à l’aide. Elles ont de l’eau jusqu’au cou. Nos gouvernements peuvent leur lancer une bouée de sauvetage en se montrant moins gourmands lors des prochaines saisons des impôts. Il leur suffit de passer à l’action.
* 1,00 / 1,059 = 0,944