L’expansion bureaucratique de la dernière décennie à Ottawa doit faire l’objet d’un examen à la manière de Chrétien, selon l’IEDM

- Les dépenses fédérales en personnel auraient franchi la barre de 70 milliards de dollars l’année dernière.
- Un dollar sur sept dépensés par le fédéral finance aujourd’hui la bureaucratie.
Montréal, le 15 mai 2025 – Ottawa devrait s’inspirer de l’Examen des programmes de 1994 du gouvernement Chrétien s’il souhaite réellement réduire ses dépenses et maîtriser la taille de sa bureaucratie, selon un nouveau Point de l’IEDM publié ce matin.
« Au fil du mandat de premier ministre de Justin Trudeau, Ottawa a procédé à une vague d’embauches sans précédent », a déclaré Renaud Brossard, vice-président des communications à l’IEDM et contributeur à la publication. « Si le premier ministre Mark Carney veut vraiment changer de cap par rapport à son prédécesseur, son gouvernement devrait s’inspirer des réussites du passé. »
Lors de la dernière campagne électorale fédérale, le premier ministre Mark Carney a promis de limiter la taille de l’effectif fédéral.
Sous la gouverne de son prédécesseur, Justin Trudeau, le nombre de fonctionnaires fédéraux a augmenté de plus de 100 000 employés — soit une hausse de 43 pour cent — faisant passer l’effectif actuel à 367 772.
Cela représente 9,0 employés fédéraux par 1000 habitants, contre 7,2 lorsqu’il est entré en fonction.
À titre de comparaison, le gouvernement du Royaume-Uni, qui assume davantage de responsabilités que le gouvernement fédéral canadien, emploie 7,4 fonctionnaires par tranche de 1000 habitants.
En Allemagne, où les responsabilités du gouvernement sont comparables à celles de notre administration fédérale, on compte un peu plus de 6,2 employés par 1000 habitants.
« En comparant la bureaucratie fédérale canadienne à celle de ses homologues internationaux, on constate l’inefficacité de l’allocation de nos fonds publics », a ajouté M. Brossard. « Il s’agit de milliards de dollars supplémentaires que nous n’aurions pas à dépenser, si ce n’était de la gouvernance laxiste des années passées. »
Les dépenses en personnel du gouvernement fédéral devraient avoir dépassé les 70 milliards de dollars l’année dernière, contre 40 milliards de dollars en 2016-2017. Cela représente un dollar sur sept dépensés par le gouvernement.
L’IEDM fait valoir qu’une grande partie de ces coûts est financée par d’importants déficits. L’année dernière seulement, le gouvernement fédéral a affiché un déficit de 61,9 milliards de dollars, dépassant de loin sa promesse de le maintenir en deçà de 40,1 milliards.
La publication souligne qu’en 1993, le Canada était confronté à un nombre de bureaucrates par habitant tout aussi élevé, à des déficits persistants et à une dette nationale insoutenable.
L’année suivante, le gouvernement Chrétien a lancé l’Examen des programmes, qui s’est appuyé sur des critères bien définis pour évaluer les programmes fédéraux, en fonction des besoins de la population et de la capacité budgétaire. Ces critères ont guidé les décisions relatives au maintien, à la restructuration ou à la suppression de certains postes, tout en protégeant les services essentiels.
L’Examen des programmes a permis de réduire la taille de l’effectif fédéral de plus de 42 000 employés, soit 17,4 pour cent.
Une réduction comparable aujourd’hui permettrait de retrancher environ 64 000 postes, ramenant la bureaucratie à sa taille relative d’avant l’ère Trudeau et réduisant de manière permanente les dépenses gouvernementales de près de 10 milliards de dollars par an d’ici 2029.
« Les réformes de M. Chrétien se sont avérées efficaces parce qu’elles étaient ciblées et pragmatiques », explique M. Brossard. « Son gouvernement a prouvé qu’il était possible de fournir des services essentiels tout en s’attaquant aux dépenses excessives. »
« Tout ce qu’il fallait, c’était un sentiment d’urgence et une bonne dose de courage politique. »
Le Point de l’IEDM est disponible ici.
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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques dont les bureaux sont situés à Montréal, à Ottawa et à Calgary. Par ses publications, ses interventions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes en matière de politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.
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Renaud Brossard
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