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Observations spontanées

Les lacunes de la capacité d’appoint hospitalière au Canada

Selon une étude réalisée par l’IEDM en 2020, le Canada a augmenté sa capacité hospitalière de 30 %-40 % en six mois pendant la pandémie, alors que Singapour a doublé la sienne en quatre mois et que la Suède l’a quadruplée. En effet, en seulement quelques mois, Singapour (6 millions d’habitants) est passée de 11 000 à 29 000 lits. Le Québec (8 millions d’habitants) est passé de 19 000 à entre 24 000 et 26 000 lits, en grande partie grâce à la réouverture d’un hôpital de Montréal récemment désaffecté.

Notre étude a révélé qu’une meilleure capacité d’appoint repose sur la flexibilité du financement, la décentralisation, un plus grand pouvoir décisionnel pour les administrateurs « de première ligne » et le recours à des entrepreneurs capables de mieux comprendre et de mieux servir les patients. En Suède et à Singapour, le pouvoir de déployer des ressources et de prendre des décisions a été décentralisé vers les administrateurs de chaque hôpital. Une plus grande flexibilité a été accordée aux gestionnaires qui sont les mieux placés pour évaluer la situation sur le terrain et faire des compromis éclairés. Par exemple, même le personnel d’entretien et les agents de sécurité des hôpitaux de Singapour pouvaient être affectés à différents types de tâches en fonction des besoins, ce qui est très difficile à imaginer au sein du système de santé canadien fortement syndiqué. Par ailleurs, tant la Suède que Singapour ont recours au financement par activité, où les fonds suivent le patient, plutôt que de s’engager dans de laborieuses négociations politiques annuelles, comme c’est le cas au Canada.

Nos professionnels de la santé font de leur mieux, mais les lacunes du Canada en matière de capacité hospitalière sont de nature structurelle et nécessitent donc des solutions structurelles. Pour en savoir plus, cliquez le lien.

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