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Observations spontanées

Les cliniques médicales spécialisées sont des alliées du système de santé

Si vous attendez une opération depuis des mois, quel est votre souci principal? Est-ce la structure administrative de l’endroit où vous allez être soigné, ou plutôt une réduction du temps d’attente? Poser la question, c’est y répondre.

C’est d’ailleurs le constat que semble avoir fait le gouvernement du Québec, qui recourt de plus en plus aux installations de cliniques médicales spécialisées, gérées par des entrepreneurs indépendants, afin de réduire les listes d’attente du système hospitalier gouvernemental.

Grâce à une série de contrats entre les hôpitaux gérés par l’État et ces cliniques indépendantes, les médecins du réseau public peuvent avoir recours aux blocs opératoires de cliniques privées afin de réaliser des chirurgies ambulatoires – le seul type de chirurgie que les cliniques indépendantes sont autorisées à fournir au Québec.

Depuis le début de la pandémie, ce n’est pas moins de 85 000 opérations – couvertes par la carte soleil – qui ont pu être réalisées dans les blocs opératoires privés du Québec. C’est presque une opération sur sept!

Alors que plus de 160 000 Québécois et Québécoises patientent sur une liste d’attente chirurgicale – plus de 20 000 d’entre eux attendent depuis plus de douze mois –, le Québec serait fou de se passer de l’apport des cliniques médicales indépendantes à son système de santé.

Chaque chirurgie réalisée dans les blocs opératoires de ces cliniques permet à la fois de réduire les listes d’attente et de préserver les ressources des hôpitaux pour le traitement des cas plus lourds. Pour les médecins, le résultat est qu’ils peuvent réaliser plus d’opérations, généralement avec un niveau de productivité plus élevé vu la grande spécialisation de ces cliniques.

Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des cliniques gérées par des entrepreneurs indépendants prêter main-forte au système de santé gouvernemental dans les pays dotés d’un système de santé universel.

En France, par exemple, pas moins de 55 pour cent des cliniques et hôpitaux sont gérés par des entités autres que le gouvernement. En Suède, des hôpitaux gérés par des entrepreneurs indépendants tel celui de Saint-Göran aident en fournissant des soins à la population, couverts par l’assurance maladie universelle.

Dans un contexte où nos institutions gouvernementales de soins peinent à soigner les Québécois et Québécoises dans des délais raisonnables, le gain de capacité que les cliniques médicales spécialisées rendent possible devrait être célébré.

Après tout, obtenir les soins nécessaires dans les délais appropriés est bien plus important dans un système de santé que la structure administrative des institutions.

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