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Observations spontanées

Le romantisme de Sanders à l’égard de Cuba est dépassé

Comme d’autres l’ont souligné, les faits contredisent Bernie Sanders lorsqu’il fait l’éloge du bilan de Cuba sous le régime communiste, comme il s’y est adonné encore récemment. Cuba était un pays relativement prospère avant que Fidel Castro ne prenne le pouvoir. Il présentait déjà des taux d’alphabétisation élevés et une faible mortalité infantile. Le reste de l’Amérique latine a d’ailleurs réalisé beaucoup de progrès à cet égard au cours des décennies qui ont suivi, ce qui montre qu’on ne peut pas attribuer cet état de choses à la dictature castriste.

L’expérience cubaine de Castro a eu de nombreux admirateurs à un certain moment. Le célèbre romancier péruvien Mario Vargas Llosa était l’un d’entre eux, tout comme de nombreux intellectuels de sa génération. Mais comme le prix Nobel de littérature l’a expliqué dans un discours qu’il a prononcé lors d’un événement de l’IEDM en 2013, son enthousiasme s’est atténué lorsqu’il a appris l’existence de camps de concentration auxquels ont été envoyés dissidents, criminels et homosexuels. Un voyage en Union soviétique en 1966 brisa encore davantage les illusions qu’il entretenait au sujet du marxisme, tout comme la lecture d’auteurs comme Karl Popper, Raymond Aron et George Orwell.

On peut comprendre que Bernie Sanders ait pu être attiré par les idées de Castro en 1959, alors qu’il était encore adolescent. Mais continuer à entretenir de telles illusions 61 ans plus tard, en croyant naïvement que ce dictateur a apporté des bénéfices aux Cubains, est hautement problématique. Les nombreux réfugiés du régime cubain vivant en Floride pourront d’ailleurs rappeler au sénateur Sanders que les radeaux de fortune transportant leurs compatriotes vont tous dans la même direction, fuyant Cuba pour les États-Unis…

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