Communiqués de presse

Le Canada progresse d’une place dans l’Indice de compétitivité fiscale internationale 2025

  • Le Canada passe de la 14e à la 13eplace sur 38 pays de l’OCDE.

Montréal, le 20 octobre 2025 – Les récentes décisions d’abandonner la taxe sur les services numériques et de renoncer à la hausse prévue de l’impôt sur les gains en capital ont permis au Canada de gagner un rang en matière de compétitivité fiscale, observe une chercheuse de l’IEDM en réaction à la publication de l’Indice de compétitivité fiscale internationale de la Tax Foundation.

« Le gouvernement fédéral a tenté d’imposer des politiques fiscales qui auraient puni et découragé l’entrepreneuriat », déclare Emmanuelle B. Faubert, économiste à l’IEDM. « Faire marche arrière revient à reconnaître que de telles mesures auraient été désastreuses pour l’investissement, et l’indice de la Tax Foundation en témoigne. »

L’indice annuel de compétitivité fiscale internationale de la Tax Foundation mesure la compétitivité et la neutralité du régime fiscal d’un pays par rapport à d’autres membres de l’OCDE.

Le Canada a progressé d’un rang cette année et occupe désormais la 13e place sur 38 pays.

L’indice précise que ce passage de la 14e à la 13e place s’explique notamment par la décision d’Ottawa de revenir sur sa promesse d’instaurer une taxe sur les services numériques et de majorer le taux d’inclusion sur les gains en capital.

La taxe sur les services numériques – qui devait être prélevée à hauteur de 3 pour cent sur les grandes entreprises technologiques générant plus de 750 millions de dollars de revenus annuels à l’échelle mondiale – a été abandonnée en juin.

L’année dernière, le gouvernement fédéral a annoncé son intention de faire passer le taux d’inclusion de l’impôt sur les gains en capital de 50 pour cent à 66,7 pour cent. Cette mesure n’a jamais été entérinée par la loi, et Ottawa en a annoncé l’abandon en mars dernier.

« L’annulation de la hausse d’impôt ne nous a pas rendus plus concurrentiels; elle nous a simplement empêchés de l’être encore moins », note Mme Faubert. « Le taux d’imposition actuel demeure un frein à l’investissement. »

Le taux marginal d’imposition des gains en capital le plus élevé au Canada atteint 26,8 pour cent, soit plus de six points de pourcentage au-dessus de la moyenne de l’OCDE. Selon l’Indice, le Canada se classe 34e sur 38 pour la lourdeur de son régime d’imposition des gains en capital, derrière le Royaume-Uni (31e), les États-Unis (26e) et l’Allemagne (24e).

Le rapport note que les impôts sur les gains en capital constituent « une forme de double imposition » qui nuit à l’économie en modifiant les incitations à financer de nouveaux projets.

Les Canadiens sont également confrontés à une lourde charge fiscale par rapport aux autres pays de l’OCDE, le Canada se classant au 22e rang pour l’impôt sur les sociétés et au 27e rang pour l’impôt sur le revenu des particuliers.

Le taux d’imposition des sociétés au Canada s’élève à 26,2 pour cent, soit deux points de pourcentage de plus que la moyenne de l’OCDE. Pour ce qui est de l’impôt sur les sociétés spécifiquement, le Canada se situe dans le bas de l’Indice, alors que les pays scandinaves réputés pour leur fiscalité élevée, tels que la Suède, la Finlande et la Norvège, se classent tous nettement mieux, respectivement aux 6e, 7e et 13e rangs.

« Si Ottawa est déterminé à redresser l’économie canadienne, il doit commencer par ne plus décourager l’entrepreneuriat et l’investissement », a déclaré Mme Faubert. « Puisque le niveau de vie des Canadiens stagne depuis dix ans, le pays devrait s’efforcer de rendre son régime fiscal plus compétitif afin d’attirer les investissements. »

Vous pouvez consulter l’Indice de compétitivité fiscale internationale 2025 de la Tax Foundation ici : https://taxfoundation.org/research/all/global/2025-international-tax-competitiveness-index/

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L’IEDM est un think tank indépendant sur les politiques publiques dont les bureaux sont situés à Montréal, à Ottawa et à Calgary. Par ses publications, ses interventions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes en matière de politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et de l’entrepreneuriat.

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