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Observations spontanées

La promotion de la télémédecine doit continuer

Afin de faciliter l’accès au réseau de santé et agrandir l’offre de soins en cette période de pandémie, différentes mesures ont été prises par les gouvernements provinciaux. Par exemple, en mars, chacune des provinces ont mis en place un mode de rémunération pour les médecins fournissant des services par télémédecine. Les patients peuvent ainsi rencontrer un médecin par vidéoconférence sans quitter leur foyer et sans frais supplémentaire[1]. Il s’agit toutefois de mesures temporaires qui prendront fin une fois l’état d’urgence sanitaire levé. Jusqu’à maintenant, il n’y a que le gouvernement de l’Alberta qui a choisi de rendre ce mode de rémunération permanent[2]. Nous devrions en prendre exemple.

Selon un sondage de l’Association médicale Canadienne[3], depuis le début de la pandémie, la télémédecine s’est imposée de façon beaucoup plus prononcée dans la pratique des médecins et le niveau de satisfaction des patients est élevé. Qui plus est, les méthodes virtuelles produisent une plus grande satisfaction des utilisateurs du réseau qu’une visite à l’urgence depuis l’arrivée de la COVID-19. Au Québec, 52 % des répondants sont favorables à utiliser la télémédecine pour communiquer avec un médecin lors d’un premier contact. Si un aussi grand nombre de Québécois se tournait vers cette technologie, les économies réalisées seraient très importantes.

Il est indéniable que la télémédecine est devenue un outil incontournable dans la lutte contre l’ennemi invisible qu’est la COVID, mais pourquoi s’arrêter là? Maintenant que les mesures sont en places et que les patients s’y sont accoutumés, nous devrions saisir cette opportunité pour bonifier notre système de santé sur le long terme. Précisément, même au-delà de la COVID-19, cette inclusion et promotion de la télémédecine doit être maintenue, comme l’ont fait les Albertains. Avec le niveau élevé de dépenses publiques en santé, les Québécois méritent de continuer à bénéficier d’un meilleur accès aux professionnels de la santé sans avoir à languir dans les salles d’attente.

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Notes

1. À l’exception de la province du Manitoba, où les tarifs de télémédecine ne sont payables que lorsque le patient et le médecin se trouvent dans un site de télémédecine approuvé. Ministère de la santé, Manitoba physician’s manuel, 1 avril, 2020, p. B-19.
2. Ashley Joannou, « Billing codes for virtual doctor visits in Alberta now permanent, Shandro says », The Edmonton Journal, 8 juin, 2020.
3. Association Médicale Canadienne, What Canadians think about virtual health care, mai 2020, p. 3.

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