La médicine entrepreneuriale nous a peut-être sauvés de la mort par médecine officielle
Après que le débat ait suscité un tollé, la France a décidé de permettre l’administration d’un traitement pour les gens hospitalisés après avoir contracté le coronavrius.
Il y a un scandale latent en France et aux États-Unis à propos d’un traitement curatif pour le COVID-19. Ce traitement – une combinaison d’hydrochloroquine et d’azythromycine – a été rendu public par un médecin français, le Pr. Didier Raoult de l’IHU de Marseille, qui se trouve être la sommité mondiale en matière de maladie infectieuse. Les résultats allégués sont si spectaculaires et le coût si faible – c’est un médicament antipaludique ancien dont on connait parfaitement les propriétés antivirales, les effets secondaires et les contre-indications – que Donald Trump (et ses conseillers en santé) en a eu vent et a suggéré publiquement sa mise en œuvre.
Le scandale réside dans le barrage politique et médiatique que le Pr. Raoult et son équipe ont subi à la suite de l’annonce publique de leurs résultats préliminaires. Au-delà du dédain habituel des médias nationaux français pour tout ce qui ne vient pas de Paris, cette découverte a pris les autorités de court. Incapables d’anticiper et de se préparer pour la pandémie (pas de masques, ni de tests, ni de lits), elles ont d’abord essayé de minimiser la crise avant de passer en mode panique et d’organiser des allocutions télévisées présidentielles de fin de monde exigeant la distanciation sociale et le confinement.
Ce qui est perturbant, c’est que certains médecins professionnels, très au fait de la renommée internationale et de la réputation impeccable du Pr. Raoult se sont mis à critiquer de façon véhémente son protocole. On exige du citoyen l’état d’alerte, mais de son côté le gouvernement devrait se fier aux lents processus habituels. Le Pr. Raoult, en désaccord avec l’approche, s’est récemment retiré du conseil scientifique de l’Élysée pour se consacrer à ses patients dans le besoin, ce qui est sa prérogative de médecin. Par conséquent, tandis que le reste de la France attend les directives publiques, les citoyens marseillais font la queue devant son hôpital pour bénéficier du traitement.
Un essai clinique de grande ampleur vient d’être lancé au niveau européen. Au-delà de l’inutile couche bureaucratique supplémentaire que cela représente, le traitement du Pr. Raoult a été quand même inclut dans son protocole dont nous connaîtrons les résultats dans plusieurs semaines. C’est surement grâce à internet et au fait que chacun de chez soi pouvait assister et réagir à la réaction médiatique initiale à la découverte du Pr. Raoult que la France s’est épargné un nouveau scandale politico-sanitaire du type sang contaminé. Cette fois, l’esprit d’entreprise et la conscience professionnelle d’un seul médecin marseillais aura permis d’éviter des centaines de morts inutiles.