La hausse du taux directeur est difficile, mais nécessaire
Si vous avez une hypothèque, vous l’avez senti; l’augmentation rapide du taux directeur cette année s’est traduite par une hausse des frais d’intérêt chargés par les banques. Résultat : il vous en coûte plus cher d’intérêt sur vos dettes.
Et la Banque du Canada n’a pas fini, ayant annoncé une hausse du taux directeur à 4,25 pour cent aujourd’hui. Il y a moins d’un an, il n’était qu’à 0,25 pour cent.
Si on est rendus là aujourd’hui, c’est parce que la banque centrale essaie de réparer ses erreurs passées. En indiquant au gouvernement fédéral qu’elle financerait ses emprunts à coup de centaines de milliards de nouvelles émissions d’argent, la Banque du Canada a permis au gouvernement de dépenser, presque sans compter, et pendant très longtemps.
Cela a eu pour effet de stimuler la demande, causant l’inflation élevée – 6,9 pour cent – que l’on vit présentement.
Finalement, en tardant à fermer les vannes et à augmenter les taux d’intérêt, la banque centrale a laissé l’inflation s’installer et devenir bien pire. Pour la ramener à un niveau plus raisonnable, ses interventions doivent être beaucoup plus musclées.
En quelque sorte, c’est nous tous qui payons pour les erreurs de la Banque du Canada.
Et aussi douloureux que le remède puisse être – et c’est important de le reconnaître –, l’autre option, soit de laisser l’inflation s’installer pour de bon, aurait été bien pire.