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Communiqués de presse

Immobilier : le fédéral doit cesser de stimuler la flambée des prix

Montréal, le 23 juin 2021 – L’augmentation des prix de l’immobilier résidentiel au Canada, que ce soit à Montréal, Toronto ou Vancouver, a des conséquences bien tangibles sur la classe moyenne. À Vancouver, le prix moyen d’une maison individuelle atteint dorénavant 1,7 million de dollars, et le prix moyen de tous types de propriétés résidentielles a dépassé le million de dollars à Toronto. Pendant ce temps, les acheteurs potentiels à Montréal sont également aux prises avec une surchauffe du secteur qui s’exprime par des guerres de surenchères. Comment expliquer ce phénomène?

« Il faut tout d’abord comprendre que l’offre de nouvelles propriétés n’augmente pas aussi rapidement que la demande. La situation s’est exacerbée au cours de la dernière année alors que l’épargne des Canadiens a connu une hausse significative », fait valoir Miguel Ouellette, directeur des opérations et économiste à l’IEDM. « Une solution serait de construire davantage de propriétés, ce qui passe par des règles de zonage plus flexibles et la fin des règlements visant à imposer la construction de logements sociaux dans les tours résidentielles. En effet, ces mesures ne font qu’augmenter le prix des autres unités, les rendant de moins en moins accessibles à la classe moyenne », poursuit l’économiste.

« Il faut également prendre compte du fait que le gouvernement fédéral a mis en place des mesures en 2019 afin de faciliter l’accès à la propriété pour les premiers acheteurs. Même si l’intention était bonne, cela ne fait que contribuer à une augmentation des prix et rend l’achat de plus en plus difficile », explique Olivier Rancourt, économiste à l’IEDM.

« Les taux d’intérêt extrêmement bas font également en sorte que les gens sont prêts à acheter des maisons à plus fort prix qu’auparavant. On doit se rappeler que les taux d’intérêt sont à un niveau plancher depuis maintenant plus de 10 ans », poursuit l’économiste. « Bref, avec des gouvernements municipaux qui freinent la construction de nouvelles propriétés et un gouvernement fédéral qui stimule les prix, il n’y a rien de surprenant à la situation actuelle. Mais elle pourrait bien s’avérer intenable, ou à tout le moins très difficile pour la classe moyenne », conclut l’économiste.

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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.

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Demandes d’entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581 777-5060, courriel : memcnicoll@iedm.org

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