Exploitation du gaz et du pétrole: une erreur historique de Québec
Montréal, le 15 septembre 2021 – Alors que le gouvernement du Québec signale son intention d’empêcher définitivement toute exploitation du gaz naturel et du pétrole québécois, l’économiste et directeur des opérations de l’Institut économique de Montréal (IEDM), Miguel Ouellette, a souhaité réagir.
« Cette décision du gouvernement est tout à fait irresponsable et néfaste pour le Québec. Elle privilégie les bons sentiments plutôt que les intérêts supérieurs de la province et de ses habitants », fait valoir M. Ouellette. « À elle seule, l’exploitation de notre gaz naturel pourrait créer 9200 emplois, augmenter notre PIB de 93 milliards de dollars et générer 15 milliards de dollars en recettes fiscales sur une période de 25 ans. Ce n’est pas rien! », s’exclame l’économiste.
« Contrairement à ce que certains souhaitent nous faire croire, il y a un avenir pour ces ressources. À l’heure actuelle, nous connaissons une forte demande pour le gaz naturel, ce qui se traduit par une flambée notable des prix. De plus, la demande connaîtra une hausse de 9 % d’ici 2045 pour le pétrole et de 29 % d’ici 2040 pour le gaz naturel. Pourquoi donc nous priver de ces opportunités? », s’interroge Miguel Ouellette. « Nous devrions nous inspirer de pays progressistes comme la Norvège. Actuellement, nous semblons déterminés à faire bande à part et à nous enliser dans le dogme », affirme l’économiste.
« Il est également insensé de croire que cela aurait un impact réel sur la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre, surtout avec l’augmentation rapide de celles-ci dans les pays émergents comme la Chine et l’Inde », ajoute M. Ouellette. « À titre purement illustratif, on peut estimer qu’il ne faut que 14 heures et 53 minutes à la Chine pour annuler la totalité des objectifs de réduction du Québec entre 1990 et 2020 », poursuit l’économiste.
« En plus d’avoir un effet néfaste sur notre économie et un impact au mieux marginal sur la diminution mondiale des émissions de GES, cette décision va également à l’encontre de la volonté des Québécois. Un récent sondage Ipsos indique que la moitié (50 %) des Québécois croient que la province devrait exploiter ses propres ressources pétrolières, alors que seulement 34 % de la population préfère continuer à importer tout le pétrole dont nous avons besoin », conclut Miguel Ouellette.
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L’Institut économique de Montréal est un think tank indépendant sur les politiques publiques. Par ses publications, ses apparitions dans les médias et ses services consultatifs aux décideurs politiques, l’IEDM stimule les débats et les réformes des politiques publiques en se basant sur les principes établis de l’économie de marché et sur l’entrepreneuriat.
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Demandes d’entrevue : Marie-Eve McNicoll, conseillère en communications, Cell. : 581-777-5060, courriel : memcnicoll@iedm.org